Scolarisation des enfants handicapés : « le terrain est prêt », constate l'Unapei

« Les enseignants se disent massivement prêts à accueillir des enfants en situation de handicap mental », se réjouit l'Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) (1). D'un sondage réalisé à sa demande par l'IPSOS auprès de 608 enseignants du primaire (2), il ressort en effet que 86 % des maîtres hors classes spécialisées estiment cet accueil possible et que 63 % de ceux qui l'ont déjà pratiqué pourraient le refaire dans leur établissement sans conditions. Parmi ces derniers, 88 % des généralistes et 77 % des enseignants spécialisés s'estiment d'ailleurs suffisamment soutenus à cet égard par l'équipe pédagogique de leur école.

Pour autant, 85 % des enseignants se déclarent insuffisamment informés sur le handicap mental et 94 % estiment qu'ils ne sont pas préparés à l'accueil. 87 % des généralistes et 27 % des enseignants en classe spécialisée n'ont d'ailleurs jamais suivi de formation sur le sujet. Bien que les AVS (auxiliaires de vie scolaire) souffrent du même manque de formation, leur aide est néanmoins jugée satisfaisante à 82 %.

Quant aux enseignants référents, s'ils sont également 86 % à estimer l'accueil possible avec des aides humaines adaptées, ils sont aussi nombreux à regretter le manque de formation et d'information des maîtres. En outre, 68 % considèrent qu'eux-mêmes ne peuvent actuellement suivre les enfants ainsi qu'ils devraient l'être, pour des problèmes de temps (65 %) plus que par pénurie de moyens matériels (22 %) ou manque de formation (20 %).

« Le terrain est prêt, l'institution doit suivre », conclut Régis Devoldère, président de l'Unapei, qui demande d'« accélérer la cadence » avec une généralisation de la formation pour tous les maîtres, un statut et une formation pour les AVS, des enseignants référents plus nombreux et enfin un décloisonnement entre écoles et établissements médico-sociaux, point sur lequel on attend toujours un décret d'application de la loi du 11 février 2005. L'union aimerait également que les associations soient sollicitées pour la formation des enseignants.