Si la nouvelle modulation de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) (voir ce numéro, page 7) est considérée comme une « avancée » par l'UNAF (Union nationale des associations familiales) (1), telle n'est pas l'opinion de l'un de ses membres, la CSF (Confédération syndicale des familles). Pour cette dernière en effet, il ne s'agit que d'un « simulacre », la majoration apportée à l'allocation de base pour les 6-10 ans (272,59 € ) n'étant « que de 15 € pour les 11-14 ans et de 25 € pour les 15-18 ans. Ces montants couvrent à peine les dépenses en collège et sont loin du compte pour les lycéens », juge l'organisation. Et cela, d'autant plus que « l'ARS de base n'a pas été réévaluée, contrairement aux années précédentes ». La réforme des majorations pour âge des allocations familiales intervenue le 1er mai dernier a fait perdre aux familles 250 millions d'euros, alors qu'avec la modulation de l'ARS, ce sont seulement 50 millions qui leur sont redistribués, souligne la CSF.
Le décalage entre le montant de l'allocation et le coût réel de la rentrée est inégal selon l'orientation des élèves et pèse surtout sur les jeunes inscrits dans les filières techniques et professionnelles, ajoutent la CSF et l'UFAL (Union des familles laïques). Cette dernière rappelle que les frais occasionnés par une entrée en seconde technologique sont deux fois plus élevés que ceux engendrés par une inscription en seconde d'enseignement général. Or ce sont souvent les enfants des couches les plus défavorisées qui fréquentent les premières, remarque l'UFAL, pour laquelle il y a toujours « de l'injustice dans l'air ».