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La Cimade, reçue le 9 juillet par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, lui a demandé une saisine de la Cour de justice des Communautés européennes, par la Commission et le Parlement européen, pour vérifier la légalité de la « directive retour » qui harmonise les conditions de détention et d'expulsion des sans-papiers, adoptée le 18 juin. Pour elle, cette « directive de la honte » doit être abandonnée. L'association dénonce également le « pacte européen sur l'immigration et l'asile », adopté le 8 juillet (voir ASH n° 2566 du 11-07-08, page 28), « qui s'inscrit dans la droite ligne de l'approche principalement sécuritaire des politiques européennes depuis 20 ans ». Elle propose une analyse de ce texte et de son contexte sur www.cimade.org.

Non à la politique du chiffre en lieu et place d'une politique d'immigration, s'insurge Jean-Louis Tourenne, président (PS) du conseil général d'Ille-et-Vilaine. Il a donc appelé ses homologues des autres départements à signer un manifeste qui sera transmis au président de la République et rendu public dans les prochains jours. Il les invite ainsi à « réprouver les méthodes utilisées » à l'égard des mineurs isolés, comme les « chasses aux jeunes » à la sortie des établissements scolaires ou la pratique des tests osseux « humiliants et dégradants ». Le manifeste condamne également la « réduction drastique » des crédits alloués au logement des sans-papiers et les poursuites engagées à l'encontre des associations.

Pour un véritable « pacte » social ? Face au « nouvel agenda social » adopté par la Commission européenne le 2 juillet (voir ASH n° 2566 du 11-07-08, page 25), qui envisage des actions dans toutes les directions, la Plateforme sociale demande aux Etats membres un véritable engagement. Ce regroupement d'une quarantaine de réseaux - actifs dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, la santé, la jeunesse, les personnes âgées, le handicap, l'habitat social, l'éducation... - souhaite voir le progrès social placé au coeur du projet de l'Union européenne, avec un meilleur équilibre entre droits sociaux et marché intérieur, un renforcement des infrastructures sociales et des services d'intérêt général. C'est à ses yeux le seul moyen de regagner, à la veille des élections européennes de 2009, la confiance des citoyens.

Marie-Hélène Bidaud a été nommée directrice départementale des affaires sanitaires et sociales de l'Aisne.

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