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Inquiétudes sur l'offre de formation aux métiers de l'animation

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La professionnalisation des animateurs est menacée, s'alarme l'Aforts (Associa-tion française des organismes de formation et de recherche en travail social) (1). A l'origine de ses inquiétudes, la remise, le 3 juin, par le professeur Jean Bertsch, d'un rapport sur la « réorganisation de l'offre publique de formation dans le secteur de l'activité physique, du sport et de l'animation », effectué à la demande des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, et du secrétariat d'Etat chargé des sports (2).

Celui-ci propose notamment de remplacer le Dejeps (diplôme d'Etat de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport), qui avait été enrichi d'une mention « animation sociale », par un BTS Sport et animation, et le Desjeps (diplôme d'Etat supérieur de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) par une licence professionnelle « animation professionnelle ». Il souhaite également le développement des certificats de qualification professionnelle délivrés par les branches en lieu et place du Bapaat (brevet d'aptitude professionnel d'assistant animateur technicien de la jeunesse et des sports) et le toilettage du BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport). Des préconisations qui, avait promis Valérie Pécresse en juin dernier, devraient être expertisées pour être mises en oeuvre en 2009.

Ce rapport « méconnaît les évolutions réelles de la filière de l'animation professionnelle, de l'apport de l'éducation populaire, des spécificités des publics en formation et des territoires », s'insurge l'Aforts. Il fait en effet l'impasse sur tout le travail de constitution d'une filière de formation à l'animation, « moderne dans son ingénierie et adaptée à une approche par la compétence ». En outre, il néglige les articulations entre les champs de l'intervention sociale et de l'éducation populaire, qui avaient notamment permis la création d'une mention « animation sociale » au Dejeps.

Rejoignant en cela le Cnajep (Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation populaire) (3), l'Aforts déplore que l'analyse soit uniquement centrée sur les formations au sport et que le champ de l'animation soit « curieusement » occulté. D'où « une lecture superficielle et un traitement tronqué des questions liées à l'animation », observe le Cnajep, qui regrette également l'absence de référence à l'éducation populaire.

Si les deux organisations estiment donc les préconisations inadaptées, elles déplorent également la méthode. Les centres de formation, qui délivrent pourtant ces diplômes, n'ont guère été consultés, ni d'ailleurs la CPC (commission professionnelle consultative) des métiers du sport et de l'animation. C'est ainsi que le Cnajep réclame « une réunion exceptionnelle en septembre » de la CPC afin d'ouvrir un large débat sur ces questions et que l'Aforts demande « une véritable étude » avant toute prise de décision.

Notes

(1) Aforts : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 74.

(2) Disponible sur www.enseignementsup-recherche.fr.

(3) Cnajep : 15, passage de la Main-d'Or - 75011 Paris -Tél. 01 40 21 14 21.

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