Réunis les 19 et 20 juin à Bruxelles pour leur habituel sommet trimestriel, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) ont consacré une bonne partie de leurs travaux aux mesures à prendre face à l'augmentation des prix des denrées alimentaires et de l'énergie (pétrole et gaz). Le sommet européen a légitimé « des mesures à court terme » au niveau national « pour aider les plus pauvres » et les ménages à faibles revenus, tout en les encadrant. Ces mesures doivent ainsi être « ciblées et de courte durée » et « éviter les distorsions au niveau des prix et de trop grands effets au niveau des salaires » (en clair, ne pas contribuer à l'inflation des prix ni à l'augmentation des salaires).
Par ailleurs, en matière d'immigration, les chefs d'Etat et de gouvernement ont repris leurs conclusions adoptées en décembre - établissement d'une procédure unique de permis de travail et de séjour (« carte bleue ») et d'un socle commun de droits pour les travailleurs immigrés résidant légalement dans l'UE (1) - et ont fixé des objectifs en matière d'accueil d'étrangers hautement qualifiés (spécialistes du secteur santé-social, notamment). Ils ont également réaffirmé leur souhait d'avancer sur l'adoption d'un régime commun d'asile d'ici à 2010.
Le sommet a aussi réitéré ses conclusions dans le domaine social, notamment concernant l'adoption de la directive sur l'aménagement du temps de travail (2). Et émis le souhait d'inclure la question de la population rom dans l'Agenda social rénové, qui devait être lancé le 2 juillet par la Commission européenne.
Enfin en matière familiale, les 27 demandent que le règlement européen relatif aux obligations alimentaires soit adopté avant la fin de 2008 et appellent à trouver rapidement une solution politique concernant celui relatif à la compétence et à la loi applicable en matière matrimoniale.