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Des travaux s'engagent sur la revalorisation du métier des services d'insertion pénitentiaires

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Les syndicats de travailleurs sociaux pénitentiaires poursuivent leur offensive pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Tandis que dix secrétaires de la CGT-pénitentiaire remettaient le 25 juin au ministère de la Justice une lettre ouverte à Rachida Dati, dans laquelle le syndicat dénonce « la négation du dialogue social » et l'absence d'écoute des professionnels sur les politiques en cours, le comité technique paritaire ministériel sur le projet de loi pénitentiaire était, le même jour, boycotté par plusieurs syndicats. La réunion a été reportée au 10 juillet.

S'il n'a pas encore porté ses fruits, notamment sur la revalorisation statutaire des personnels, le mouvement entamé voilà deux mois par la CGT-pénitentiaire et le Snepap -FSU (1) n'est pas resté sans résultats. L'administration pénitentiaire a, le 17 juin, proposé aux syndicats un plan de travail qui devrait déboucher sur des propositions en septembre ou octobre prochain et donner lieu à un protocole d'accord, pour une mise en oeuvre à compter du dernier trimestre 2008.

Cinq groupes de travail ont été mis en place. Le premier, sur l'amélioration du fonctionnement des services, devra notamment se prononcer, d'ici au 15 août, sur un « programme triennal de création d'emplois ». Le deuxième, conduit avec l'« expertise spécifique » d'Isabelle Gorce, magistrate à la cour de Cassation, devra mener une réflexion sur « les perspectives métier et en tirer les conséquences statutaires et indemnitaires ». Le troisième portera sur l'adaptation de la formation professionnelle et le quatrième, notamment piloté par Charlotte Trabut, inspectrice des services judiciaires chargée depuis mai dernier d'une mission sur la situation des services pénitentiaires d'insertion et de probation, se penchera sur « l'organisation et le management des services ». Un dernier groupe de travail planchera sur l'« accompagnement » de la mise en oeuvre de la loi pénitentiaire.

Le Snepap-FSU et la CFDT-interco ont d'ores et déjà paraphé ce « protocole de travail », qui devrait également recueillir la signature de la CGT-pénitentiaire. L'administration pénitentiaire devait officiellement lancer ces travaux le 30 juin. En attendant leurs conclusions, le Snepap-FSU a appelé à cesser le mouvement de protestation « dans ses formes radicales ». Dans la plupart des services, la CGT-pénitentiaire a décidé de suspendre sa « grève du zèle » jusqu'au mois de septembre.

Notes

(1) Voir ASH n° 2559 du 23-05-08, p. 38.

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