Recevoir la newsletter

Réduction des risques pour les usagers de drogue : Roselyne Bachelot annonce de nouvelles mesures

Article réservé aux abonnés

La ministre de la Santé a présenté de nouvelles mesures en matière de réduction des risques pour les usagers de drogues intraveineuses à l'occasion d'une visite dans un centre d'accueil pour toxicomanes le 23 juin à Paris.

Améliorer la prévention et la prise en charge de l'hépatite C

« Le problème sanitaire majeur concernant les usagers de drogues intraveineuses est la contamination par le virus de l'hépatite C, avec 3 000 à 4 000 nouvelles contaminations recensées chaque année », a rappelé le ministère de la Santé dans un communiqué diffusé à l'issue de la visite. Afin de prévenir le « passage à l'injection », l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé est chargé d'élaborer une stratégie permettant d'identifier les publics concernés et de les informer le mieux possible. « Des séances d'éducation aux risques liés à l'injection (ERLI) se tiendront dans certains centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue », est-il également annoncé. Elles pourront prendre la forme d'entretiens individuels ou en groupe, d'apprentissage par vidéo ou encore de simulation d'injections. Ces expérimentations, ainsi que les actuels kits d'injection (Stéribox), feront l'objet d'une évaluation.

Autre axe d'action : améliorer la prise en charge de l'hépatite C, à la fois en termes d'accès et de suivi du traitement. En effet, si la guérison peut être obtenue dans près de 80 % des cas pour certains types d'hépatite C, c'est « au prix d'un traitement prolongé (six mois) dont le suivi est parfois difficile, et pour lequel les effets secondaires sont relativement fréquents », a expliqué le ministère. Une évaluation du traitement de cette pathologie par les médecins généralistes « en ville » sera donc prochainement lancée.

Développer et sécuriser la politique de substitution

D'autres mesures visent à améliorer la politique de substitution. « L'étude Méthaville, attendue depuis longtemps, va être lancée [...] avant la fin de l'année », a annoncé Roselyne Bachelot. Objectif : « évaluer la possibilité d'autoriser des médecins de ville, volontaires et formés, à prescrire de la méthadone ». Actuellement, ce traitement substitutif aux opiacés est prescrit par les médecins des structures spécialisées et, depuis 2002, dans les établissements de santé ou pénitentiaires (1).

Enfin, la ministre de la Santé entend sécuriser la substitution, c'est-à-dire prévenir le détournement de certaines substances, telles que la buprénorphine (Subutex), en définissant les conditions de délivrance et en autorisant un suivi des consommations. Rappelons à ce titre qu'un arrêté du 1er avril dernier, pris en application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007, précise quels sont les soins et traitements concernés par les mesures de lutte contre le mésusage, l'usage détourné ou abusif (2).

Notes

(1) Voir ASH n° 2253 du 8-03-02, p. 8.

(2) Voir ASH n° 2553 du 11-04-08, p. 8.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur