Recevoir la newsletter

Levée de boucliers contre la possible fin de la prise en charge à 100 % des affections de longue durée

Article réservé aux abonnés

La proposition du directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie, Frédéric Van Roekeghem, de baisser de 100 % à 35 % le remboursement par la sécurité sociale des « médicaments à vignette bleue » pour les 8 millions de personnes reconnues en affection de longue durée (cancer, diabète, VIH...) (voir ce numéro, page 11) a provoqué un véritable tollé au sein des associations. Cette mesure est « inacceptable », s'alarme le Collectif interassociatif sur la santé, qui dénonce « une triple peine » infligée aux malades, après la « double peine » des franchises.

Toutes les associations voient dans cette préconisation le renforcement de la privatisation de l'assurance maladie et « la réduction en peau de chagrin », selon l'expression d'Act Up Paris, du système français de protection sociale, après l'instauration du forfait hospitalier ou le déremboursement de certains médicaments. Aides juge surtout cette proposition « irresponsable ». Irresponsable parce qu'un tiers des personnes séropositives ne bénéficie d'aucune couverture maladie complémentaire et que ce calcul, « absurde en termes de santé publique », risque d'avoir des conséquences dramatiques. Irresponsable aussi parce que les malades sont une nouvelle fois utilisés comme « variable d'ajustement » et désignés « comme des consommateurs abusifs de médicaments ». Les personnes vivant avec le VIH doivent pourtant assumer au minimum 500 € annuels pour financer leurs soins, rappelle l'association. Irresponsable, enfin, parce que ces médicaments sont « irremplaçables et absolument nécessaires à l'état de santé des malades chroniques en affection de longue durée », estime Chroniques associés (1). « En revanche, déplore la FNATH (l'association des accidentés de la vie), aucune action ne semble concerner les dépassements d'honoraires estimés à plus de 2 milliards d'euros ! »

Les associations sont unanimes, en tout cas, à dénoncer l'arbitraire d'une mesure purement comptable. Sidaction réclame ainsi une concertation avec les acteurs de santé, tandis que la FNATH demande un débat public sur le sujet « comme l'avait annoncé le président de la République ». Aides invite le gouvernement à réaffirmer le maintien et l'amélioration de la prise en charge de la santé la plus complète possible pour les personnes touchées par une maladie grave.

Notes

(1) Qui regroupe Aides, la FNAIR, la Nafsep, Jeunes solidarités cancer, Vaincre la mucoviscidose.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur