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Le kaléidoscope du paysage associatif européen

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Si la notion d'association recouvre des réalités fort différentes en France, il en va de même en Europe. A la puissance 27 ? Pas tout à fait... Une étude réalisée par la CPCA (Conférence permanente des coordinations associatives) ne distingue « que » sept modèles de relations entre les secteurs associatifs et l'Etat dans l'actuelle Union européenne (1). Des modèles qualifiés de « scandinave », « balte », « balkanique », « méditerranéen », « d'Europe centrale », ou encore de « libéral » (pour le Royaume-Uni) et de « corporatiste » ou « rhénan » (pour l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas et la France). L'histoire compte pour beaucoup dans la place qu'occupent les associations dans les différents pays. En Europe de l'Est, par exemple, l'héritage communiste n'a permis qu'une émergence récente d'un secteur en cours d'organisation. Mais une fois les associations installées, l'attribution d'un rôle dans le dialogue sur les politiques publiques - important au Royaume-Uni, mineur aux Pays-Bas - est directement affaire de volonté politique.

Malgré la difficulté d'obtenir des données fiables et comparables d'un pays à l'autre, l'étude donne des indications notamment sur la place qu'occupe le secteur associatif dans chaque pays en matière de « force de travail » (salariée et bénévole). Celle-ci ne pèse qu'aux alentours de 1 % dans des pays comme la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, alors qu'elle frôle les 15 % aux Pays-Bas, la France se situant au milieu de cette échelle, autour de 7,5 %, un peu en dessous du Royaume-Uni et juste devant la Suède et l'Allemagne.

Les différences sont également très grandes si l'on observe les sources de financement du secteur associatif. C'est en Belgique qu'il reçoit le plus de financements publics (près de 80 %) et en Slovaquie qu'il en perçoit le moins (un peu plus de 20 %). Deuxième type de revenus : celui procuré directement par les activités. Il apporte moins de 20 % en Belgique mais plus de 50 % en Suède, en Finlande, au Danemark, en Italie, en Pologne, en Hongrie et en Slovaquie. Troisième source : les dons. Ils n'ont qu'une importance marginale en Alle-magne, aux Pays-Bas, en Italie, alors qu'ils alimentent le secteur à plus de 20 % en Slovaquie et en Espagne.

Au moment où la question de la reconnaissance des services sociaux d'intérêt général - assurés pour partie par les associations - est à l'ordre du jour (2), il importe de mieux mesurer la réalité du secteur associatif dans l'Union et d'apprécier « les dialogues civils existants dans les 27 Etats membres », pointe la CPCA. C'est également une étape obligée pour obtenir un véritable statut de l'association européenne.

Notes

(1) L'étude (102 pages) ainsi qu'un résumé sont disponibles sur cpca.asso.fr.

(2) Voir ASH n° 2553 du 11-04-08, p. 27.

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