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Les aidants familiaux demandent surtout... l'aide de professionnels, selon une enquête de l'UNAF

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Si près de la moitié des aidants familiaux de personnes âgées en perte d'autonomie sont des conjoints, un tiers sont des enfants, qui doivent concilier leurs propres obligations familiales et professionnelles et l'accompagnement de leur parent. C'est à cette population que s'est intéressée l'UNAF (Union nationale des associations familiales) (1). Sept de ses unions départementales ou régionale ont réalisé des enquêtes, auprès d'un total de 1 249 enfants ou beaux-enfants, dont l'âge moyen se situe entre 55 et 60 ans. Si l'échantillon ne se prétend pas parfaitement représentatif, les réponses recoupent cependant suffisamment les précédentes études (2) pour que l'on puisse juger leurs indications intéressantes.

Plus de la moitié des personnes aidées vivant à domicile bénéficient déjà, en plus de l'aide familiale, d'une aide quotidienne de professionnels. Avec une répartition des rôles qui laisse généralement l'aide à la toilette et les tâches ménagères aux intervenants extérieurs et la gestion des affaires courantes, du budget et des biens à l'aidant familial. Ce type d'accompagnements complémentaires recueille des taux de satisfaction supérieurs à 80 % dans toutes les enquêtes.

Interrogés sur les conséquences de la situation sur leur vie personnelle, les aidants témoignent avant tout d'une souffrance psychologique importante. Puis viennent les problèmes liés à la nécessité de dégager du temps et à l'empiétement sur leur vie familiale et personnelle, 35 % à 50 % des aidants ayant dû la réorganiser. En revanche, rares sont ceux qui se plaignent d'incidences financières difficiles à assumer.

Les aidants des personnes à domicile veulent retarder au maximum le placement en établissement, huit sur dix se disant défavorables à cette hypothèse. Cependant, en cas d'aggravation de la dépendance de leur parent, 25 % à 40 % se tourneraient vers cette solution, 60 % disant chercher en priorité un renforcement de l'aide à domicile, voire l'accueil de leur parent chez eux.

Assez logiquement, quand on leur pose la question des mesures qu'il serait urgent de développer, la plus demandée porte sur l'augmentation du nombre de professionnels à domicile (50 à 65 %). Viennent ensuite l'accroissement des places en maison de retraite (50 à 60 %), puis la création de places d'accueil temporaire (40 à 55 %).

Une plus grande souplesse dans l'orga-nisation des visites des professionnels à domicile et la création d'une aide temporaire à domicile pour des périodes données (jour, nuit, semaine) sont encore retenues par 35 à 45 % des aidants, une aide technique et financière pour l'aménagement du logement par 25 à 45 % des enquêtés.

Paradoxalement, les différentes propositions en matière d'information sont jugées moins urgentes, alors que plus de la moitié des aidants ne connaissent pas l'existence des CLIC (centres locaux d'information et de coordination gérontologiques).

Notes

(1) « Vivre la dépendance d'un proche : l'avis des familles » - Réseau national des observatoires des familles - UNAF : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 49 95 36 00.

(2) Voir ASH n° 2557 du 9-05-08, p. 41.

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