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Le MNCP craint pour l'avenir de ses actions de représentation collective

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Associer les personnes en insertion à la construction et à l'évaluation des politiques publiques qui les concernent. C'est l'une des priorités issues des travaux du « Grenelle de l'insertion » (voir ci-contre), que des dizaines de membres du Mou-vement national des chômeurs et précaires (MNCP) (1) n'ont pas manqué de rappeler à l'Etat en occupant, le 29 mai, le Haut Commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté. Depuis juillet 2007, l'organisation attendait en effet le renouvellement de sa convention signée en 2005 avec le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, qui lui permettait de financer sa « tête de réseau ». Il aura fallu cette opération coup de poing pour débloquer la situation : « Nous avons réussi à renégocier avec le ministère de Christine Lagarde une nouvelle convention, mais son montant - 200 000 € annuels sur trois ans - est diminué de 30 %, explique Jean-François Yon, président du MNCP. Cela va avoir des conséquences sur la gestion du siège. » Même si, de son côté, le Haut Commis-sariat a proposé un complément de financement par une convention annuelle de 50 000 € portant sur un projet de mobilisation collective de chômeurs et précaires, qui viserait à favoriser les prises de parole individuelle et collective là ou l'association est implantée.

Le Haut Commissaire a par ailleurs promis d'étudier au cas par cas la situation des associations locales du MNCP, dont la situation demeure, selon l'association, très préoccupante. « Leurs moyens sont très faibles et précaires, poursuit Jean-François Yon : sans véritable reconnaissance de notre action, l'Etat nous apportait jusqu'ici une contribution par le biais de l'appui social individualisé notamment, aujourd'hui remis en cause. » Quatre des 38 associations locales du MNCP ont disparu en 2007 et plus de dix sont en difficulté, dont la moitié sont, selon l'association, menacées.

Le MNCP demande à l'Etat de lui permettre de pérenniser ses actions pour favoriser la représentation collective des usagers. Et la question n'est pas seulement financière : le fait de ne pas avoir été admis à siéger au conseil d'administration du nouvel opérateur résultant de la fusion entre l'ANPE et l'Unedic reste pour les personnes en insertion l'une des occasions manquées du « Grenelle ».

Notes

(1) MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.

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