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Le plan pluriannuel pour les sans-abri n'est pas mis en oeuvre, selon un baromètre associatif

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Gouvernance, prévention, humanisation et création de nouvelles places d'hébergement, mobilisation du parc de logements publics et privés. Tels sont les thèmes du « plan d'actions pluriannuel 2008-2012 en faveur des sans-abri et personnes mal logées », présenté le 29 janvier dernier par le gouvernement (1). Soucieux de voir les promesses traduites en actes, le collectif de 32 associations qui avaient réclamé à l'Etat des engagements fermes sur l'accès au logement, co-animé par l'Uniopss (2) et la FNARS, a mis en place un « baromètre trimestriel » visant à présenter « de manière graphique et synthétique » l'évolution des mesures annoncées.

La première édition affiche des résultats catastrophiques : sur 100 mesures recensées, seules trois auraient été appliquées et 12 engagées. Les associations déplorent « un démarrage de chantier difficile » concernant l'amélioration de la gouvernance de la politique du logement et de l'hébergement, notant qu'« il a fallu cinq mois pour publier l'arrêté de nomination du haut fonctionnaire en charge de piloter ce programme, pourtant décrété prioritaire ». Par ailleurs, « il n'aura pas été possible d'attribuer les 250 millions d'euros de crédits débloqués en urgence pour 2008 ». S'agissant de la prévention, les associations regrettent une « marche arrière sur la garantie du risque locatif ». Alors qu'elles proposent une garantie mutuelle et universelle, « le rapport remis le 9 avril au ministre du Logement et au ministre de l'Economie défend un système à double vitesse en cantonnant la garantie des risques locatifs aux populations les plus fragiles » (3).

Pas de quoi non plus « prendre en compte efficacement les besoins » en matière d'hébergement, le travail de diagnostic nécessaire étant, selon les associations, « au point mort ». Enfin, s'agissant du logement, les associations relèvent le peu d'engagements pris jusqu'ici pour accélérer l'application de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbains) : « Deux tiers des communes soumises à l'obligation de construire 20 % de logements sociaux n'ont pas atteint les objectifs qui leur ont été fixés par la loi et, parmi elles, une sur dix n'a pas financé un seul logement social. C'est inacceptable, et c'est le moment de le faire savoir officiellement. »

Notes

(1) Voir ASH n° 2543 du 1-02-08, p. 9.

(2) Uniopss : 15, rue Albert - 75013 Paris - Tél. 01 53 36 35 00.

(3) Voir ASH n° 2554 du 18-04-08, p. 9.

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