Les personnels d'insertion et de probation des services pénitentiaires sont dans leur deuxième mois de « grève du zèle » (ils n'ont pas le droit de grève), à l'appel de l'UGSP-CGT et du Snepap-FSU. Selon ces syndicats, 90 % des 2 600 travailleurs sociaux concernés - qui suivent près de 240 000 condamnés - sont mobilisés. Ils demandent une revalorisation statutaire, à laquelle ne répond pas le récent projet de réforme de l'administration (voir ASH n° 2559 du 23-05-08, page 38). Ni la réception de l'intersyndicale par le directeur de l'administration pénitentiaire le 28 mai, ni la nomination d'une personnalité qualifiée pour une mission d'écoute et de proposition n'ayant diminué leur colère, ils appelaient, rejoints par l'Interco-CFDT, à une manifestation à Paris le 5 juin.
La CGT des organismes sociaux dénonce, dans un argumentaire, la mise en place précipitée, sans évaluation de l'existant ni concertation, du contrat d'autonomie dans le cadre du plan « Espoir banlieue ». Soulignant le coût « déraisonnable » du dispositif et le flou des publics ciblés, elle estime nécessaire de confier la mise en oeuvre de l'aspect emploi du plan au réseau des missions locales/PAIO et de renforcer le partenariat avec les entreprises qui se sont engagées à embaucher des jeunes sans contreparties financières. Par ailleurs, elle demande que l'accompagnement à l'emploi des jeunes des quartiers couverts par un contrat urbain de cohésion sociale s'inscrive dans le cadre de contrats d'objectifs et de moyens entre l'Etat et les régions.