Dossier médical personnel. Après les critiques sévères notamment des inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances sur le dossier médical personnel (DMP) (voir ASH n° 2531 du 16-11-07, page 7), Roselyne Bachelot avait chargé Michel Gagneux de réfléchir aux moyens de relancer le dispositif. Dans son rapport qu'il a remis le 30 avril à la ministre de la Santé, l'inspecteur de l'IGAS estime que le DMP ne pourra être généralisé qu'après une phase pilote qui devra être « assez longue » et dont « on peut penser qu'elle pourrait se dérouler au moins jusqu'à la fin de 2011 », afin de permettre à tous les acteurs de se l'approprier, d'en tester les différentes fonctionnalités et de les adapter à leurs besoins. Dans tous les cas, estime-t-il, « il est difficile d'envisager un fonctionnement généralisé et partout efficace du DMP avant une dizaine d'années ». Parallèlement, la finalisation du cadre réglementaire et législatif devra, elle, être achevée « à la fin de 2010 ». Parmi les nouveautés à envisager en priorité, l'auteur préconise, entre autres, l'instauration de la prescription électronique afin notamment de diminuer les risques d'erreurs et de lutter contre la fraude. Et suggère l'abandon de toute sanction financière, telle qu'actuellement prévue par la loi en cas de refus par le patient d'autoriser l'accès à son dossier.
Pour un dossier patient virtuel et partagé et une stratégie nationale des systèmes d'information de santé - Michel Gagneux - Mai 2008 - Disponible sur