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Le plan autisme : un effort important, mais encore insuffisant, selon les associations

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« Un plan complet et ambitieux », selon la Fédération française Sésame-autisme, « une volonté politique de faire évoluer favorablement la situation », estime Autisme France, un « effort des pouvoirs publics » salué par l'Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis)... Très attendu, le programme sur l'autisme 2008-2010, annoncé le 16 mai (voir ce numéro, page 5), est plutôt bien accueilli. Néanmoins, « si nous constatons une augmentation de 30 % du coût et du volume de création de places nouvelles par rapport au plan triennal précédent », c'est encore très insuffisant par rapport aux besoins, note Sésame-autisme. Ce programme « ne comblera qu'une partie des besoins et du retard important pris par la France en matière d'accueil et d'accompagnement des personnes autistes », ajoute l'Unapei, qui rappelle au passage que des dizaines de milliers d'autres personnes déficientes intellectuelles demeurent aussi actuellement sans solution.

Par ailleurs, Autisme France s'alarme du manque de précisions sur la mise en oeuvre concrète du plan. Elle craint que le secteur sanitaire ait un rôle trop important, rejoignant en cela les inquiétudes de Sésame-autisme, qui espère également qu'une place sera donnée à l'expérimentation et que les petites structures se verront reconnues sur le plan statutaire. Autisme France regrette en outre que les stratégies éducatives et comportementales ne soient pas mises en avant « alors qu'elles représentent une attente importante des familles ». Plus sévère encore, l'association Léa pour Samy, qui compte 6 000 adhérents et aide 1 800 familles, dénonce « le pouvoir confirmé » des psychiatres, en lieu et place d'un système novateur prenant en compte le rôle de l'éducation. En conséquence, elle a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy afin qu'il prenne en charge « personnellement » le dossier « autisme ».

De plus, Autisme France déplore que le ministère de l'Education nationale ne soit pas associé à ce plan, « alors que le tribunal administratif de Toulouse vient d'annuler une décision d'exclusion d'un élève autiste prononcée par un inspecteur d'académie » (voir ce numéro, page 6). D'une façon générale, les associations, qui se méfient des déclaration d'intention, demandent à être associées à la mise en oeuvre concrète du programme afin, précise Autisme France, « que les nombreuses zones d'ombre qui subsistent disparaissent ».

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