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La rénovation de la CC 66 bute sur la question des salaires

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Les négociations sur la rénovation de la convention collective du 15 mars 1966 semblent encore patiner au démarrage. Lors de la commission paritaire du 15 mai dernier, l'intersyndicale formée par la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO a déclaré faire de sa revendication salariale une « priorité absolue » et refuser de signer tout accord si cette dernière n'était pas satisfaite. Or, après une proposition refusée le 22 avril dernier (1), les organisations d'employeurs ont présenté une nouvelle mesure de revalorisation du point à hauteur de 1,16 % à compter du 1er janvier 2008. « Un avenant est ainsi proposé à la signature des organisations syndicales de salariés », qui avaient jusqu'au 23 mai pour se prononcer, précisent dans un communiqué commun le SOP, la Fegapei et le Snasea.

L'intersyndicale de salariés, qui estime à environ 11 % la perte de pouvoir d'achat subie en dix ans, exige quant à elle une « remise à niveau » de la valeur du point à hauteur d'au moins 2,15 %. Soit la totalité de l'enveloppe budgétaire accordée par le ministère au titre de la masse salariale. La CFDT, qui avait émis une contre-proposition, rejette également la revalorisation proposée. « A partir de cette enveloppe de 2,15 %, nous devons financer notamment le GVT (glissement-vieillesse-technicité) et la révision des indemnités kilométriques non revues depuis 13 ans », commente Philippe Calmette, directeur général de la Fegapei, qui regrette que les syndicats n'aient pas accepté la proposition initiale des employeurs de faire « un effort particulier sur les bas salaires ». Pour lui, cette question des rémunérations ne devrait pas constituer un point de blocage, car elle devrait justement être au coeur des négociations sur la rénovation de la convention.

Devant cette divergence, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO ont néanmoins annoncé qu'elles ne signeraient pas l'« accord de méthode », première étape de la rénovation de la CC 66, proposé par les employeurs. Un texte pourtant corrigé après les critiques émises par les syndicats le 22 avril : dans ce nouveau document, « le calendrier et les thèmes de négociation ont été fixés avec l'objectif d'aboutir à une convention collective rénovée le 15 mars 2009 », expliquent les organisations d'employeurs. Le délai imparti, au départ prévu jusqu'à fin décembre et jugé trop court par l'intersyndicale, a donc été rallongé. Les objectifs de la négociation ont également été supprimés de l'« accord de méthode ». Les moyens de la négociation (crédits d'heures, participation financière de la délégation d'employeurs...) ont été revus à la hausse.

La CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO ont prévu de se réunir le 27 mai pour décider de la suite de leur mobilisation. Pour l'heure, seule la CFDT prévoit de signer cet accord.

Notes

(1) Voir ASH n° 2556 du 2-05-08, p. 43.

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