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« Grenelle de l'insertion » : les CEMEA défendent l'innovation et la clinique « psychosociale »

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Au moment où le « Grenelle de l'insertion » touche à sa fin, les CEMEA (centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active) (1) rendent publique une contribution qui s'appuie sur leur expérience dans l'accompagnement des jeunes en errance, l'aide à l'insertion et la formation des professionnels du secteur médico-social.

Pourtant nécessaire, l'innovation n'est pas favorisée dans le montage de dispositifs d'insertion, constatent les CEMEA. Ils plaident donc pour une évolution des cadres contractuels conventionnels, actuellement si rigides « que toute adaptation devient impossible. » Les conditions financières établies par les donneurs d'ordre ne permettent pas non plus de disposer du temps de travail et du personnel indispensables à l'innovation, tandis que les appels d'offres ne prévoient pas « de sortir des formes habituelles de travail ». Au total, « les structures mettant en place les actions d'aide à l'insertion sont de plus en plus considérées comme de simples opérateurs par les donneurs d'ordre, le principe du moins-disant venant logiquement trancher au détriment de toute offre non conforme à un modèle unique ».

Face aux processus complexes de désocialisation, les durées classiques d'accompagnement sur quelques mois ne sont pas adaptées, défendent encore les CEMEA, qui réclament « du temps pour bien travailler » et que les actions d'insertion ne soient pas centrées directement ou prioritairement sur l'emploi. Autre revendication : instaurer entre les travailleurs sociaux et les professionnels de la psychiatrie publique des relations propices à la pratique « d'une «clinique psychosociale» unissant les deux compétences sans en nier aucune », ce qui doit passer par des temps d'échanges, de formation, et des financements adéquats. « La mise en place d'équipes mobiles de psychiatrie est une avancée », notent les CEMEA, « encore faut-il que ces équipes aient une réalité, une force, une disponibilité qui leur permettent d'agir ». La majorité d'entre elles, expliquent-ils, sont constituées de deux ou trois soignants détachés à temps partiel, se trouvant de fait dans l'impossibilité d'assurer leur mission.

Notes

(1) CEMEA : 24, rue Marc-Seguin - 75018 Paris -Tél. 01 53 26 24 24.

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