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Grenelle de l'insertion : l'Uniopss réagit aux dix pistes de propositions de réformes

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A l'approche de la clôture du « Grenelle de l'insertion », le 27 mai, l'Uniopss (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) (1) a adressé ses réactions aux « dix axes de propositions pour réformer l'insertion » présentés en mars aux groupes de travail par le Haut Commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté. Soumis au débat, ces axes figurent dans un « document de travail » qui « organise un point sur les orientations qui pourraient être celles des conclusions du Grenelle ».

Premier axe : « servir les personnes et satisfaire les usagers » en plaçant ces derniers au centre des dispositifs et en les rendant « critiques et responsables ». Si l'Uniopss partage ces objectifs, elle souhaite également que tout accompagnement soit financé, quel que soit le statut de la personne. Aussi, pour les personnes qui n'entrent pas dans une « catégorie » pour laquelle il est déjà prévu (RMI, insertion par l'activité économique...), le financement de l'accompagnement serait garanti par le département. « Dé-spécialiser l'insertion » - en faisant du service public de l'emploi le référent de toute personne en insertion professionnelle et du conseil général le pilote de tous les dispositifs d'accompagnement social - est une autre orientation, plus contestée. L'Uniopss considère en effet qu'« on ne peut pas séparer de façon étanche insertion sociale et professionnelle ».

Troisième axe : simplifier les dispositifs et « stabiliser le système », ce qui passerait notamment par la création d'un guichet commun pour accueillir tous les publics, l'unification des minima sociaux, la simplification des contrats aidés et la stabilisation de leurs crédits. L'Uniopss est favorable à la proposition d'établir un dossier unique, suivi par toutes les institutions, à condition que son accès soit différencié selon les utilisateurs. En revanche, elle s'oppose à l'idée de mettre en place un interlocuteur unique, toute personne devant conserver le droit d'accéder à tous les services publics. Par crainte d'une catégorisation des usagers, elle est par ailleurs réservée sur l'idée de « désigner des collectivités «chef de file» par type de public ». Sur la perspective de « structurer l'accompagnement et l'orientation individuels », l'organisation approuve l'idée d'un référent unique, à condition notamment qu'il soit formé et qualifié et que l'approche ne soit pas différente « en fonction du profil des personnes distinguant deux modes de prise en charge », sociale et professionnelle, comme le suggère le document de travail.

S'agissant de « soutenir l'activité et valoriser le travail » - axe qui comprend la mise en oeuvre du revenu de solidarité active, mais aussi la formation des travailleurs sociaux « à une meilleure connaissance du monde de l'entreprise et des acteurs économiques » -, l'Uniopss souligne que la structure d'insertion « doit fixer le nombre d'heures de façon souple en fonction des capacités de la personne ». Quant à la formation professionnelle, le document préconise d'« achever de régionaliser la politique de formation professionnelle et de la réorienter sur les publics les plus éloignés de l'emploi ». Un ensemble de propositions sont émises (contribution des branches, droit indifférencié quel que soit le statut, continuité des revenus...), auxquelles l'Uniopss ajoute le développement de la formation professionnelle pour les détenus.

Le document de travail détaille encore d'autres pistes : « assouplir les budgets et les canaux de l'insertion » - en fusionnant les différentes aides extralégales qui peuvent concourir à l'insertion (aides à la mobilité, au logement...) et en disposant localement d'enveloppes d'intervention fongibles pour les contrats aidés -, améliorer l'orientation professionnelle en organisant un « repérage et une prise en charge systématique » des personnes qui sortent du système scolaire sans diplôme et en créant un « un statut de jeune entrant dans la vie active », inciter les entreprises à participer davantage à l'effort d'insertion et « rendre l'Etat et les employeurs publics exemplaires ». Le tout devrait être encore discuté jusqu'au 23 mai, date à laquelle les groupes de travail doivent présenter leurs propositions.

Notes

(1) Uniopss : 15, rue Albert - 75013 Paris - Tél. 01 53 36 35 00.

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