Les représentants de l'Etat au conseil de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie l'ont confirmé : « le plan Alzheimer annoncé par le président de la République en début d'année n'est alimenté par aucun crédit nouveau », souligne l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) (1). Plus exactement, les crédits engendrés par les franchises médicales entrées en vigueur au 1er janvier permettent à l'assurance maladie d'économiser 850 millions d'euros, mais ne sont pas fléchés et n'ont « pas apporté un centime supplémentaire dans le budget de la CNSA », chargée de la mise en oeuvre du plan. Le constat posé conjointement par cinq organisations en février (2) se vérifie donc.
Le plan Alzheimer n'est que « la simple continuation des petits plans antérieurs, déplore l'AD-PA, avec même un ralentissement de la dynamique puisque le budget 2008 connaît la plus faible augmentation depuis 2000 (8 %, contre 13 % en 2007) ». Se réjouissant de la volonté affichée par le président de la République, lors de son allocution télévisée du 24 avril, de « mieux aider les malades d'Alzheimer », l'association lui demande donc de dégager des fonds supplémentaires.
(1) AD-PA : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 55 12 17 24.