Le blocage persiste sur la gratification des stagiaires en formations sociales. Réunie le 25 avril à Limoges, la Coor-dination nationale des travailleurs sociaux en formation se rassemblera de nouveau à Lille le 14 mai, au lendemain d'une manifestation centralisée à Paris. La « non-application en l'état » du décret du 31 janvier dernier, la volonté d'une concertation multipartite, l'égalité de traitement de tous les étudiants restent des revendications communes qui devaient être portées le 30 avril, jour de mobilisations régionales et de la manifestation parisienne qui devait accueillir l'arrivée de la marche du Collectif des travailleurs sociaux en formation du grand Nord. Une délégation d'étudiants devait être reçue par le directeur général de l'action sociale (DGAS).
La nouvelle circulaire du 21 avril, ainsi que l'engagement de l'Etat d'étudier l'incidence du surcoût de la gratification avec les conseils généraux et la situation des établissements publics (voir ce numéro, page 5) sont-elles de nature à apaiser toutes les craintes ? « L'affaire n'est pas terminée pour autant », juge Jean-Luc Durnez, directeur général du SOP, qui ne peut que constater les réticences des départements contactés par les syndicats d'employeurs. Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine et président de l'Association des régions de France, dénonce dans un courrier adressé le 25 avril à Xavier Bertrand « une disparité inacceptable entre les stagiaires ». Il lui demande d'« apporter les correctifs nécessaires afin d'assurer aux futurs professionnels du travail social les mêmes conditions de réussite ».