Réuni en assemblée générale du 17 au 19 avril à Sète (Hérault), le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) (1) s'est félicité de la participation de représentants du mouvement au « Grenelle de l'insertion ». Ce qu'il juge être un encouragement pour parvenir à une représentation des chômeurs et précaires dans les différentes instances : Conseil national de l'emploi, conseils régionaux de l'emploi, nouvel organisme issu de la fusion ANPE/Assedi, Conseil économique et social... Dans le cadre du Grenelle de l'insertion, le mouvement devrait d'ailleurs faire des propositions pour créer un code de déontologie sur l'accueil et l'accompagnement des personnes au chômage et/ou en demande d'insertion.
Autre question abordée : le revenu de solidarité active (RSA). S'il ne souhaite pas se prononcer sur le dispositif alors que l'expérimentation n'est pas terminée, le MNCP a tenu à formuler un certain nombre d'exigences. « Le RSA ne doit pas être une solution durable à la précarité, mais un «marche-pied» vers le plein emploi payé décemment », a-t-il défendu. De même, il demande que le droit à un revenu minimum soit un droit opposable, déconnecté de la notion de retour à l'emploi et indexé sur le coût de la vie. Pas question, en outre, que le RSA soit « un prétexte pour bloquer le RMI ». Enfin, dans le cadre des futures négociations sur la nouvelle convention d'assurance-chômage, le mouvement s'est dit très inquiet, dans le contexte de précarité actuelle, sur les discussions entre les partenaires sociaux et le gouvernement relatives à la notion « d'offre valable d'emploi » et au contrôle des chômeurs.
(1) MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.