A l'occasion de la visite, le 11 avril, d'une école de la deuxième chance (E2C) de la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le secrétaire d'Etat chargé de la jeunesse et de la vie associative a fait des propositions « utiles à la généralisation » de ces structures, généralisation souhaitée par le président de la République lors de la présentation du plan « Espoir banlieues » en février dernier (1). Objectif affiché par Bernard Laporte : multiplier par quatre le nombre de jeunes accueillis dans les E2C d'ici à 2012.
Tout d'abord, le secrétaire d'Etat entend mettre en place un « «certificat national de compétences», qui donnera à chaque élève l'équivalent d'un diplôme national et qui valorisera son parcours ». Il veut également créer « un comité de labellisation pour garantir que chaque école de la deuxième chance nouvellement créée respecte les mêmes principes de fonctionnement ».
Il faut par ailleurs « davantage accompagner les jeunes avant leur entrée dans une école de la deuxième chance. Trop de jeunes sans diplôme ni qualification ne prennent pas eux-mêmes l'initiative d'aller voir une E2C ou une mission locale », a regretté Bernard Laporte. « Le réseau du ministère de la Jeunesse pourra aider à identifier ces jeunes et les accompagner » vers ces structures, a-t-il ainsi assuré.
Enfin, il semble « indispensable que l'Etat puisse jouer un rôle d'impulsion et de coordination pour amorcer des dynamiques de création dans les zones où aucun projet d'école de deuxième chance n'existe encore, en réunissant les acteurs et en facilitant la mise sur pied d'un projet concret ». Et, pour aider à leur financement, il faut « un plus grand apport du mécénat », a déclaré le secrétaire d'Etat qui appelle les entreprises à parrainer un ou plusieurs élèves pendant l'ensemble de leur parcours en E2C, pour un coût estimé de 9 000 € par élève.