Dès le départ opposé à la mesure d'activité de jour (MAJ) prise en application de la loi sur la prévention de la délinquance, arguant qu'elle « instrumen-taliserait » les services d'insertion pour le suivi des mesures pénales et de probation des mineurs, le SNPES (Syndicat national des personnels de l'éducation et du social)-PJJ-FSU s'inquiète désormais des conditions de sa mise en oeuvre (voir ce numéro, page 5). « Afin de ne pas ajouter une prise en charge globale aux services d'insertion qui n'en ont ni les moyens, ni la mission, nous avions demandé que l'accompagnement de la mesure d'activité de jour par une mesure éducative soit recommandé », explique-t-il. Il aurait également souhaité que le suivi de cette mesure soit confié aux services pluridisciplinaires de milieu ouvert. Ces propositions n'ayant pas été retenues, le syndicat appelle « les professionnels de la PJJ à encourager les magistrats à recourir le moins possible à ce texte ou à demander systématiquement une mesure éducative lorsqu'une MAJ sera prise ».
Les directions départementales de la PJJ étant chargées de préparer la liste des activités proposées, selon deux dominantes (professionnelle et scolaire), l'organisation souhaite que ces listes « soient les plus générales possibles, renvoyant aux services la possibilité de proposer, après un travail avec le mineur, une cohérence de parcours s'appuyant sur une ou plusieurs activités permanentes et/ou ponctuelles ». Au-delà, le SNPES et l'UNSA-SPJJ s'inquiètent des moyens qui pourront être dévolus à cette mesure.