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L'UNSA-SPJJ durcit le ton sur les projets de l'administration

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Une manière, explique l'UNSA-SPJJ (Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse), d'exprimer le « profond malaise » qui traverse la protection judiciaire de la jeunesse et le sentiment amer de ne pas être écouté : fait plutôt rare, l'organisation syndicale a boycotté le comité technique paritaire central de la PJJ du 3 avril. Comme d'ailleurs le SNPES (Syndicat national des personnels de l'éducation et du social)-PJJ-FSU.

Parmi ses nombreuses préoccupations : les projets de réorganisation territoriale de l'administration, officiellement non validés, mais qui « provoque une onde de choc » à tous les échelons, sans qu'une « communication rigoureuse et précise » ait été effectuée sur les conséquences de cette restructuration sur les personnels, regrette-t-elle dans une déclaration préliminaire à l'intention de la direction. Outre la situation des établissements pénitentiaires pour mineurs, qui, selon elle, font face à un manque d'anticipation des moyens nécessaires à leur fonctionnement, la mise en oeuvre des nouveaux établissements de placement éducatif (EPE) constitue une autre source d'inquiétude. Créés par le décret de structuration juridique des services du 6 novembre 2007, ils se substituent aux autres catégories d'établissement d'accueil, à l'exception des centres éducatifs fermés. « Les personnels sont dans l'ignorance totale des nouveaux modes de fonctionnement de leurs établissements à compter de la rentrée de septembre », indique l'organisation. A ce moment-là, devrait en effet s'achever la période transitoire décidée pour prévoir les aménagements nécessaires après la disparition du corps des agents techniques d'éducation (ATE), intégré à celui des éducateurs, qui assureront désormais les services de nuit. « A ce jour, bien peu de structures sont susceptibles de se rapprocher du modèle théorique idéal que vous avez défini en ne voulant pas reconnaître d'emblée la question de l'insuffisance des normes », note l'UNSA-SPJJ dans sa déclaration. Le syndicat regrette notamment de ne pas avoir été entendu sur le cahier des charges des EPE (voir ce numéro, page 11) : pour tenir compte du temps de travail des équipes pendant tous les jours de l'année, 24 heures sur 24, il aurait voulu que ce document prévoie la présence de 14 équivalents temps plein d'éducateurs au minimum, au lieu de 12.

L'organisation craint encore que la nouvelle mesure d'activité de jour, créée par la loi sur la prévention de la délinquance, ne dispose pas des moyens financiers et personnels « à la hauteur des enjeux », et que le recentrage du secteur public de la PJJ sur le pénal n'entraîne inéluctablement une réduction des moyens consacrés au milieu ouvert. « Nous ne sommes pas opposés à ce recentrage, car nous estimons que la contrainte n'empêche pas l'éducatif, explique Bertrand Rouis, secrétaire général de l'UNSA-SPJJ. Mais nous refusons que tout soit sacrifié au nom d'une logique purement gestionnaire et de rationalisation des coûts. » Un nouveau comité technique paritaire est prévu le 18 avril.

Notes

(1) UNSA-SPJJ : 21, rue d'Aboukir - 75002 Paris - Tél. 01 58 30 76 85.

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