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Baisser les plafonds de ressources en HLM : une mauvaise idée, selon l'USH et les associations

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Compte tenu de la priorité déjà donnée aux ménages à ressources très modestes, la baisse des plafonds de ressources pour accéder à un logement HLM « ne pourra certainement pas entraîner une augmentation significative de l'offre disponible ». C'est le commentaire de l'USH (Union sociale pour l'habitat) sur la décision annoncée après le conseil de modernisation des politiques publiques du 4 avril (voir ce numéro, page 5). Ce choix du gouvernement de diminuer le plafond de 10 % « pénalisera certainement de nombreux ménages qui ne sont pas les plus favorisés », ajoute-t-elle. Elle demande donc que le gouvernement ouvre des négociations sur les mesures annoncées, « basées sur une analyse fine des situations locales », en matière de disponibilité et de prix de l'offre.

Cette diminution des plafonds de ressources pourrait-elle remettre en cause la mixité sociale au sein du parc HLM ? Pierre Quercy, délégué général de l'USH, estime que la mesure, bien que contestable, n'entraînera pas de grands bouleversements en la matière : « C'est un retour à la situation d'il y a six ou sept ans », a-t-il déclaré à l'AFP, expliquant que l'harmonisation des différents SMIC en 2000 avait élargi l'accès au parc social de manière mécanique.

Un optimisme que ne partagent pas les associations représentant les locataires. Avec une telle mesure, calcule l'association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), « un couple avec deux enfants vivant dans une région autre que l'Ile-de-France et gagnant juste au-dessus du SMIC chacun ne pourra plus prétendre à un logement HLM ». En réservant ainsi le logement social aux plus pauvres et en en chassant les familles modestes, elle aurait pour effet de multiplier les ghettos. « La vraie question de l'accès au logement est celle du nombre de logements et du pouvoir d'achat », juge la CLCV. Même préoccupation à la Confédération syndicale des familles et à l'Union nationale des associations familiales, cette dernière craignant que la diminution des plafonds et l'augmentation du niveau des surloyers ne « limitent l'accès au logement social des familles qui n'auront pas pour autant les moyens de se loger au prix du marché dans le parc privé, en particulier dans les zones où le marché est tendu ». Pour sa part, la CNL redoute que les mesures annoncées ne visent à inciter les ménages aux revenus moyens à l'accession à la propriété, « cette dernière restant la priorité du gouvernement ». Soulignant « la tendance à la baisse des crédits pour le logement », elle demande la tenue d'un véritable débat national sur le sujet.

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