Au Sommet européen des 13 et 14 mars derniers, les 27 Etats membres de l'Union européenne (UE), réunis au sein du Conseil européen, ont avalisé les nouvelles lignes directrices pour l'emploi 2008-2010 (1) et les deux rapports conjoints sur l'emploi et l'inclusion sociale (2). Ils ont toutefois demandé à la Commission européenne de préparer un « nouvel agenda social révisé » pour les années à venir, censé renforcer la « dimension sociale de la stratégie de Lisbonne dans tous ses aspects, les réalités du travail et sociales mais aussi la jeunesse, l'éducation, la migration et la démographie comme le dialogue interculturel ». Combattre la pauvreté et l'exclusion sociale comme promouvoir une inclusion active et l'augmentation des opportunités d'emploi sur le marché du travail, revêtent une « importance majeure », soulignent les 27, qui ont également mis en valeur le rôle joué par l'immigration économique pour répondre aux besoins du marché du travail et atténuer la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée.
Quatre actions d'urgence sont demandées aux Etats membres :
réduire de manière substantielle le nombre de jeunes qui quittent l'école prématurément et améliorer les niveaux de qualification des étudiants issus de l'immigration ;
engager davantage d'adultes, en particulier les travailleurs faiblement qualifiés et plus âgés, à tirer parti des possibilités d'éducation et de formation, et faciliter la mobilité professionnelle et géographique ;
promouvoir un marché du travail attractif pour tous et combattre la segmentation, avec pour objectif l'inclusion sociale active ;
améliorer la coordination entre les politiques économiques et sociales.
La solidarité intergénérationnelle, l'emploi des jeunes et la qualité des services à l'enfance sont également mis en avant, tout comme l'objectif de réduire les différences de salaires entre les hommes et les femmes.