Le Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté (EAPN) (1) a appelé les 27 dirigeants de l'Union européenne, qui devaient se réunir en Conseil européen de printemps les 13 et 14 mars à Bruxelles, à apporter des réponses précises à plusieurs questions clés. En premier lieu, comment comptent-ils renforcer la dimension sociale de la stratégie de Lisbonne ? Deuxièmement, étant donné l'accroissement des inégalités en Europe et le fait qu'environ 78 millions de personnes y vivent - ou risquent d'y vivre - dans la pauvreté, quelles actions envisagent-ils pour « avoir un impact décisif sur l'éradication de la pauvreté » et pour lutter contre la pauvreté au travail ? Enfin, quelles mesures proposent-ils pour éviter que l'augmentation des prix de l'énergie ne vienne menacer la cohésion sociale et l'inclusion sociale ?
De son côté, la Plate-forme des organisations non gouvernementales européennes du secteur social - qui regroupe l'ensemble des fédérations d'associations de solidarité européennes de tous les secteurs - (2) a adressé une lettre aux dirigeants européens pour les engager « fermement » à adopter « un agenda social ambitieux » et une législation en « faveur de la protection contre la discrimination » en 2008. Ces deux sujets ont d'ailleurs été au centre de la rencontre qu'ont eue le 11 mars à Paris les responsables de la Plate-forme et Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Solidarité, en vue de la préparation de la présidence française de l'Union européenne qui débute le 1er juillet.
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