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Le CNLAPS attend des futurs élus locaux une politique publique éducative de la jeunesse

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Les élections municipales et cantonales des 9 et 16 mars prochains sont un enjeu majeur pour les associations de prévention spécialisée. Enjeu renforcé encore par la faiblesse du plan « Espoir banlieues » présenté le 8 février par Nicolas Sarkozy (1)), affirme le CNLAPS (Comité national des associations de prévention spécialisée) (2), qui déplore, au-delà des effets d'annonce, l'absence de politique publique de soutien aux associations de jeunesse, d'éducation populaire et d'action sociale.

C'est pourquoi le comité attend des futurs élus locaux qu'ils s'engagent en ce sens. Il leur demande notamment d'affirmer la primauté de l'éducation dans les politiques publiques envers la jeunesse en général et, plus particulièrement, en direction des enfants, des jeunes et des familles des quartiers sensibles. Sur ce point, il rappelle l'importance du rôle de « passeur » exercé par les éducateurs, immergés dans le milieu de vie des jeunes, et pouvant leur permettre de trouver une place dans la société.

Deuxième demande du CNLAPS : développer « la démocratie participative informelle des jeunes ». Il s'agit, selon lui, d'expérimenter toutes les formes possibles de leur implication : les écouter, leur donner la parole, leur offrir des temps d'échanges en allant au-delà des formes institutionnalisées de participation.

Prioritaire également pour le comité : changer les rapports entre les jeunes et la police. Seul moyen, pour lui, d'éviter l'augmentation des violences urbaines et « d'aller droit dans le mur » au niveau de la construction identitaire des jeunes. « La prévention ne s'oppose pas à la répression », rappelle le comité, qui réclame une action policière de proximité.

Le CNLAPS revient aussi sur la place du maire dans la coordination de l'action sociale dans sa commune. Une coordination parfois confondue avec la gestion centralisée, au même titre que certains amalgames entretenus entre prévention et sécurisation, souligne-t-il. Et de mettre en garde, notamment avec la loi relative à la prévention de la délinquance, sur les risques de réduction de l'intervention sociale à un objectif uniquement sécuritaire du fait d'une omniprésence du premier magistrat.

Enfin, le comité demande aux futurs élus locaux d'encourager les nombreuses actions partenariales mises en place par les associations de prévention spécialisée avec les établissements scolaires. Celles-ci permettent de « créer des commu-nautés éducatives entre le «dedans et le dehors», c'est-à-dire entre les enseignants, les intervenants sociaux et les familles ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2545 du 15-02-08, p. 7 et p. 49.

(2) CNLAPS : 21, rue Lagille - 75018 Paris-Tél. 01 42 29 79 81.

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