Neuf femmes rom sur dix n'ont pas de suivi de grossesse, s'alarme Médecins du Monde à l'occasion de la journée internationale de la femme du 8 mars. A partir d'une centaine de femmes rom rencontrées en 2007 dans la Seine-Saint-Denis, l'association souligne que 43,3 % avaient déjà avorté à 22 ans d'âge moyen et que seulement 10 % utilisaient un moyen de contraception. C'est pourquoi elle demande l'arrêt des expulsions sans solution de relogement en particulier pour les femmes et les enfants, la fin des pressions policières qui freinent les démarches de santé, le développement de l'interprétariat dans les structures de soins publiques et une ouverture facilitée des droits à une couverture médicale notamment par l'accès à la domiciliation.
Les réfugiés statutaires, comme les autres immigrés, sont susceptibles d'être victimes de discriminations à l'embauche. Celles-ci aggravent les nombreuses difficultés qu'ils rencontrent déjà du fait de leur mauvaise maîtrise du français, de la non-reconnaissance de leurs diplômes ou du transfert difficile de leurs compétences. A cela s'ajoutent encore des discriminations légales qui les empêchent d'accéder à la fonction publique et aux métiers réglementés, soit à près de six millions d'emplois. Une étude de l'Observatoire de l'intégration des réfugiés statutaires, créé par France terre d'asile, dresse un état de tous ces obstacles, repère les possibilités d'action et de recours et formule des propositions pour lever les barrières.
Discriminations : des obstacles à l'insertion professionnelle des réfugiés - Disponible sur
La Feantsa (Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri) rend public son rapport européen (en anglais et en français) : « Obstacles multiples, diversité des solutions : l'insertion dans et par l'emploi pour les personnes sans domicile ». Fondé sur les rapports nationaux de 16 Etats membres de l'Union européenne, il brosse le tableau de la situation des personnes sans domicile sur le plan de l'emploi et des efforts entrepris au sein de l'Union européenne. La Feantsa en conclut que l'insertion n'est possible que si elle se fonde sur une approche holistique adaptée aux besoins individuels de chaque personne et elle avance une quinzaine de recommandations en ce sens.
Disponible sur