« Près d'un tiers des bénéficiaires de minima sociaux disposent aujourd'hui d'un compte à La Poste et rencontrent des difficultés en raison du nombre d'allocataires présents dans leur bureau [de poste], le 5 de chaque mois, lorsqu'ils s'y rendent afin de percevoir leur allocation. » C'est pourquoi, sous le parrainage du ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité, la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et La Poste ont, le 21 février, signé une convention de partenariat « pour simplifier l'accueil et l'accompagnement [de ce public] au quotidien, le travail de leurs agents et l'échange d'informations ». Une initiative qui s'inscrit dans un objectif de réduction de l'exclusion.
« La CNAF, qui compte 8,5 millions d'allocataires, est amenée à envoyer de nombreux courriers qui concernent notamment des changements ou des situations de régularisation des allocataires. Ceux-ci doivent donc en être informés rapidement, mais les [caisses d'allocations familiales] ne disposent pas toujours des dernières adresses des bénéficiaires », a expliqué Xavier Bertrand. La Poste et la CNAF s'attacheront donc à améliorer le lien postal entre les caisses d'allocations familiales et leurs allocataires, « en échangeant des informations, mais aussi en mettant en place un suivi spécifique des courriers recommandés via la «lettre recommandée électronique» qui [en] permettra un meilleur suivi [par les agents] ».
Les deux parties se sont aussi engagées à simplifier les démarches des allocataires et le travail des agents, en étudiant « la faisabilité et l'opportunité du paiement mensuel des prestations sociales sur une période élargie, ainsi que les modalités de sa mise en oeuvre ». Mais « pas au-delà du 5 du mois, a assuré le ministre, afin de garantir l'égalité de traitement entre les bénéficiaires, et que leur quotidien ne soit pas affecté par cette mesure ». A cet effet, des expérimentations locales seront prochainement lancées. Au-delà, La Poste et la CNAF tenteront de mobiliser les partenaires associatifs ou autres pour « promouvoir et diffuser les actions d'éducation bancaire et postale auprès des clients ».
Enfin, « des études très ciblées (menées par endroits dans les bureaux de poste) viendront enrichir la définition de plans d'action pour améliorer l'accueil et la prise en charge des bénéficiaires de minima sociaux et leur offrir un meilleur service, plus personnalisé, plus simple et orienté vers plus d'autonomie des personnes », a affirmé Xavier Bertrand.