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Amnesty mobilise pour une meilleure identification des victimes de la traite

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Sensibiliser à l'identification et à la protection des victimes de la traite des êtres humains, autrement dit de l'exploitation par le travail et par la prostitution. C'est l'objectif d'Amnesty International France (1) qui, les 7 et 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, mobilisera ses militants sur tout le territoire pour informer le grand public, les forces de l'ordre et les travailleurs sociaux. L'action est menée avec l'association ALC (Accompagnement lieux d'accueil carrefour éducatif et social), à Nice, qui coordonne le dispositif national d'accueil et de protection « Ac. Sé » et est l'auteur d'un guide intitulé Identifier, accueillir et accompagner les victimes de la traite des êtres humains (2).

A l'aide d'une « carte d'identification et de protection », l'organisation explique quels sont les critères concrets qui peuvent permettre de repérer une victime de la traite (elle ignore ou n'indique pas l'endroit où elle vit ou travaille, ne semble pas libre de ses mouvements, porte des signes de maltraitance, est constamment accompagnée...). Seule cette identification peut en effet permettre de reconnaître à une personne son statut de victime, condition sine qua non pour sa protection et la poursuite des auteurs de l'infraction. En outre, rappelle Amnesty, selon la convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, toute personne doit être considérée comme victime dès lors qu'il « existe des motifs raisonnables » de croire qu'elle l'est.

Parallèlement, l'organisation lance une pétition à l'attention du gouvernement, dans laquelle elle réclame que soit mise en oeuvre « une stratégie efficace qui permette l'identification et la protection des personnes victimes de la traite », conformément à la convention du Conseil de l'Europe. Pour tenir cet engagement, l'Etat devrait s'assurer « que les autorités et les professionnels compétents sont sensibilisés, formés et qualifiés pour les identifier ». L'organisation demande par ailleurs que l'accès au séjour et aux droits qui en découlent ne soient pas subordonnés au dépôt de plainte ou au témoignage des victimes. Elle souhaite aussi que toute victime soit assistée et protégée, quel que soit son statut administratif, et qu'elle ne soit pas sanctionnée pour des faits - notamment le racolage et le séjour irrégulier - résultant de son exploitation.

Notes

(1) Amnesty International France : 76, boulevard de la Villette - 75019 Paris - Tél. 01 53 38 65 16.

(2) Réalisé avec le soutien de la direction générale de l'action sociale et de la ville de Paris - Téléchargeable sur www.acse-alc.org.

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