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Allocataires de l'AAH : une population qui augmente et qui vieillit

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A la fin 2006, les titulaires de l'AAH (allocation aux adultes handicapés) étaient 745 000 en métropole, 87 % la percevant à taux plein, 13 % à taux réduit. Constante et régulière, la progression des bénéficiaires atteint 3 % par an et 28 % au total sur la période 1994-2004. Cette croissance est tendancielle et semble peu sensible aux fluctuations de la conjoncture économique, contrairement à d'autres minima sociaux, relève la CNAF (caisse nationale des allocations familiales) qui livre ces chiffres (1).

Elle s'explique, au moins pour partie (2), par l'augmentation du nombre d'enfants handicapés qui, à 20 ans, basculent dans le dispositif de l'AAH. Cet accroissement de la prévalence du handicap est lié à l'augmentation des naissances prématurées et à la baisse constante de la mortalité néonatale.

De 1994 à 2004, la population des allocataires a cependant vieilli : la part des moins de 30 ans est passée de 24 % à 16 %, celle des 50-59 ans a gagné près de dix points pour atteindre 27 %. Parallèlement, le nombre de bénéficiaires vivant dans un logement indépendant (et touchant le complément d'AAH) a crû de 93 000 à 155 000.

La situation familiale des allocataires évolue peu. En 2004, 69 % d'entre eux étaient des personnes isolées, 15 % vivaient en couple sans enfants, 16 % avaient au moins un enfant à charge, dont la moitié les élevaient seuls.

70 % des allocataires ont un taux d'incapacité égal ou supérieur à 80 %, mais la part de ceux qui ont un taux inférieur à ce seuil s'est accrue de neuf points en dix ans.

La répartition des allocataires est très inégale sur le territoire et reflète, pour partie, la très grande disparité du taux d'équipements accueillant les adultes handicapés, la Lozère étant en tête dans ce domaine. Mais d'autres facteurs interviennent : le nombre d'accords d'AAH apparaît corrélé au taux de chômage du département d'une part, à son revenu fiscal d'autre part.

Près de 60 % des bénéficiaires ne touchent pas d'autre revenu que des prestations sociales. Seuls 23 % perçoivent des traitements ou salaires, la quasi-totalité d'entre eux de la part du milieu du travail protégé ou adapté.

Quel a été l'impact de la loi du 11 février 2005, qui a institué la majoration pour la vie autonome et une garantie de ressources pour les personnes qui ne peuvent pas du tout travailler, auxquelles ont eu droit respectivement 21 % et 9 % des allocataires ? Le montant perçu en 2006 a été « significativement supérieur » à celui de 2004, se contente d'affirmer la CNAF, sans plus de précision

Notes

(1) L'e-ssentiel n° 70 - Février 2008 - Disp. sur www.cnaf.fr.

(2) Une enquête antérieure indiquait que, pour 40 % des bénéficiaires de l'AAH, le handicap est d'origine congénitale ou lié à la naissance.

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