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Les ITEP relèvent bien du secteur du handicap, rappelle l'AIRe

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« Les élèves en difficulté à l'école ne sont pas tous des enfants handicapés ! », proclame une pétition qui circule actuellement parmi les professionnels (1) et qui demande notamment la possibilité d'orienter vers les ITEP (instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques) sans avoir à passer par la case MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Ce qui fait réagir l'AIRe (Association des ITEP et de leurs réseaux) (2). « Sans vouloir polémiquer, insiste Sylvain Favereau, membre du conseil d'administration, nous exprimons notre désaccord sur ce point en souhaitant alimenter la réflexion. »

Il est clair que les ITEP n'ont pas « vocation à intervenir en première intention », rappelle-t-il, mais seulement quand les professionnels et services au contact de l'enfant ou de l'adolescent (PMI, CAMSP, CMPP, psychiatrie infanto-juvénile...) n'ont pas permis de résoudre ses difficultés psychologiques. Celles-ci s'expriment notamment par des troubles du comportement qui perturbent « gravement la socialisation et l'accès aux apprentissages » et qui, « malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées », engagent l'enfant ou l'adolescent dans un « processus handicapant ». Ce processus n'implique ni reconnaissance d'un taux d'invalidité, ni attribution d'une allocation de compensation, mais appelle un accompagnement individuel qui se traduit notamment par un projet personnalisé d'accompagnement et par un projet personnalisé de scolarisation, mis en oeuvre par l'ITEP. C'est ce que précisent le décret du 6 janvier 2005 et la circulaire du 14 mai 2007 qui régissent ces établissements - « et ces textes nous conviennent très bien », précise l'AIRe.

« Nous comprenons les préoccupations des professionnels soucieux de ne pas enfermer les enfants dans un étiquetage qui serait blessant », ajoute Sylvain Favereau, mais « nous sommes tout aussi soucieux de ne pas renforcer certaines situations de déni des troubles qui serait tout aussi préjudiciable ». Le handicap psychique n'est le plus souvent « pas visible au premier abord », indique-t-il, en évoquant le « délit de belle gueule » qui peut cacher « une dysharmonie entre les apparences et les compétences ». Tout en reconnaissant, comme les auteurs de la pétition, que ces troubles sont instables et « potentiellement réversibles », ce qui les distingue des handicaps persistants voire définitifs, « nous mettons en garde contre un risque d'acharnement scolaire qui peut aussi se révéler désastreux ».

En tout cas, pour l'AIRe, aucun doute : l'orientation vers les ITEP relève logiquement de la commission des droits et de l'autonomie des MDPH.

Notes

(1) Voir ASH n° 2541 du 18-01-08, p. 38.

(2) AIRe : L'Orangerie - Chemin des Bosquets - 35410 Châteaugiron - Tél. 02 99 04 69 55.

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