Des recommandations « à appliquer sans modération » réagit la FAGE (Fédé-ration des associations générales étudiantes) à la lecture du second rapport Anciaux sur le logement étudiant (voir ce numéro, page 13). Et cela, d'autant plus que le bilan du premier enregistre un « retard conséquent » pour les constructions et les rénovations, que l'organisation met au compte de collectivités locales peu impliquées autant que de l'Etat. Pour elle, il faut en tout cas se hâter de cibler les sites constructibles et immédiatement exploitables au sein des universités, avant que celles-ci ne deviennent, comme prévu, propriétaires de leurs terrains.
Pour sa part, l'UNEF (Union nationale des étudiants de France) insiste surtout sur le manque de moyens financiers et préconise le déblocage par l'Etat, à l'intention des CROUS, de un milliard d'euros sur six ans, ce qui permettrait de dépenser 180 millions par an au lieu de 90 actuellement pour la construction de nouvelles chambres.
La FAGE salue la volonté de mobiliser aussi l'offre privée, qui devrait, à ses yeux, se concrétiser au travers d'un portail unique d'accès et de gestion des CROUS. Elle appelle aussi au développement de la colocation - moyen de lutter contre la solitude autant que de se loger à plus faible coût -, notamment par le déplafonnement des aides au logement pour les colocataires. L'UNEF considère au contraire les souhaits de développement du logement intergénérationnel et de la colocation comme des « mesures gadget ». Les deux organisations se rejoignent en tout cas pour demander l'exonération de la taxe d'habitation pour les étudiants. L'UNEF « exige aussi la revalorisation des aides au logement qui n'ont pas suivi l'augmentation des loyers » ainsi que la réglementation de ceux-ci.