« En termes quantitatifs, le développement du microcrédit social [instauré par le plan de cohésion sociale de 2005] demeure marginal » : depuis sa création, environ 2 500 opérations ont été engagées. « C'est trop peu », a estimé le Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, le 7 février, lors du 60e forum d'Iéna du Conseil économique et social consacré à ce thème. De même, « si la dynamique est sans conteste lancée sur le microcrédit professionnel, [qui a permis la création de 10 743 emplois en 2006], il faut la conforter ».
C'est pourquoi Martin Hirsch s'est engagé à organiser « au printemps » un « mini-Grenelle du microcrédit » dans le cadre plus global du « Grenelle de l'insertion ». A ce titre, la Caisse des dépôts devra faire des propositions au gouvernement, l'idée étant d'en faire un outil parmi d'autres pour faciliter le retour à l'emploi. Selon le Haut Commissaire, devront être traités à l'occasion de cette rencontre « à la fois les sujets liés au microcrédit professionnel et au microcrédit social, tout en resituant ces enjeux dans la problématique plus globale de l'accessibilité aux services bancaires ». Il souhaite aussi faire une place à l'accompagnement, qui doit « intervenir en amont pour appuyer l'emprunteur dans la définition de son projet et lui permettre de se projeter dans de bonnes conditions dans la phase de remboursement », mais également « en aval [...], pendant la phase de remboursement, pour prévenir et mieux gérer les difficultés éventuelles, dédramatiser le rapport à la banque ». Par ailleurs, afin d'insuffler une nouvelle dynamique à cet outil, il conviendrait, selon Martin Hirsch, de « diversifier les approches et d'offrir à de nouveaux acteurs - les conseils généraux en particulier - l'opportunité de s'investir ».