La mobilisation associative pour le logement et l'hébergement prend forme. Les 28 organisations qui avaient manifesté leur grande déception, le 29 janvier dernier, face au plan pluriannuel présenté par François Fillon (voir ASH n° 2543 du 1-02-08, pages 9 et 39), prévoient une première action le 21 février afin d'obtenir du gouvernement des mesures complémentaires. Elles appellent les associations, les citoyens, dont les personnes à la rue et les mal-logés, à participer, lors d'une « nuit solidaire », à un rassemblement symbolique place de la République, à Paris.
La bataille du droit au logement opposable se jouera au niveau local, souligne Habitat et humanisme dans une interpellation aux candidats aux élections municipales. L'association demande à ces derniers de s'engager sur deux priorités : l'augmentation de l'offre de logements décents accessibles aux plus démunis - en privilégiant un habitat à taille humaine dans des quartiers « équilibrés » pour lutter contre la ghettoïsation - et l'amélioration de l'accès et du maintien dans le logement, par la reconnaissance de la primauté de l'accompagnement social de proximité.
Le Syndicat de la magistrature demande, après le suicide d'un adolescent à l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu (Rhône), un moratoire sur la mise en service de ces nouvelles structures, dont trois sur les sept programmées en 2002 ne fonctionnent pas encore. Il réclame également « que soient remis en cause les choix budgétaires faits ces dernières années en faveur de l'enfermement et exige une réorientation des crédits en faveur des mesures éducatives ».