Insertion par l'activité économique. Dans une lettre du 11 janvier adressée à la ministre de l'Emploi, le Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE) demande à Christine Lagarde de suspendre, pour les ateliers et chantiers d'insertion, l'application de la suppression de l'exonération de cotisations « accidents du travail » intervenue au 1er janvier dernier. « Cette modification n'est pas anodine [...] compte tenu de la nature des activités des chantiers (bâtiment, espaces verts) où les risques d'accidents du travail sont élevés », fait-il valoir. « Ainsi, pour un chantier d'insertion de 65 personnes exerçant dans le bâtiment, avec un taux d'accidents du travail de 4 %, c'est un impact financier annuel de l'ordre de 30 000 à 35 000 € », explique le CNIAE, qui relève que cette mesure intervient alors même qu'une clarification des financements des ateliers et chantiers d'insertion est en cours de concertation dans le cadre du « Grenelle de l'insertion ».
Rapport Attali. Le Premier ministre a convoqué, le 1er février, un séminaire gouvernemental consacré au rapport de la « commission pour la libération de la croissance » présidée par Jacques Attali (voir ASH n° 2543 du 1-02-08, page 7). Chaque ministre est reparti avec l'instruction d'engager une réflexion globale sur les propositions et d'élaborer un plan d'action, a expliqué François Fillon à l'issue de la réunion. Cela devra s'effectuer « naturellement dans la concertation avec les partenaires sociaux, les partenaires économiques et les élus ». A noter : bien que le pensionnaire de Matignon n'y soit « pas favorable » à titre personnel, l'idée de soumettre à conditions de ressources les prestations familiales sera « sur la table de la négociation lorsque s'engagera la réforme de la protection sociale », a-t-il indiqué, ajoutant par ailleurs que la concertation en cours avec les partenaires sociaux, la réforme 2008 des retraites et le « plan banlieues » devraient « largement s'inspirer des chapitres du rapport Attali sur le dialogue social, les nouvelles sécurités professionnelles et la mobilité sociale ».