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Un nouveau métier : l'accompagnant de vie scolaire et sociale ?

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« La situation actuelle est indigne, pour les salariés et pour les enfants. Elle est aussi indigne de l'Education nationale. Il faut en sortir. » Le constat de Marie-Christine Philbert, présidente de la Fnaseph (Fédé-ration nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap) (1) est sans ambiguïté. Alors que la République exige que tous les professionnels en relation avec les enfants disposent d'un diplôme ou d'une qualification reconnue, les auxiliaires de vie scolaire placés auprès des enfants handicapés sont recrutés sans formation et toujours avec un contrat précaire.

Pour 40 % d'entre eux, sous statut d'assistant d'éducation, le contrat, rarement à temps plein, est au maximum de deux fois trois ans et ne permet pas d'accéder à une formation qualifiante. Pour les autres 60 %, souvent recrutés sous contrat aidé et pour une durée qui peut être de un an, c'est pire. D'autant que, dans tous les cas, ces jeunes ne sont guère épaulés par un encadrement minimaliste. Bref, cinq ans après que l'Education nationale a pris, en 2003, le relais des premiers montages associatifs lancés depuis 1982, « on est toujours dans le bricolage expérimental et la qualité n'est pas au rendez-vous », constate Marie-Christine Philbert.

En se plaçant résolument dans le cadre du « plan métiers » que prépare Valérie Létard, la Fnaseph a travaillé sur l'analyse, la définition et les référentiels d'un nouveau métier, celui d'accompagnant de vie scolaire et sociale (AVSS), qui pourrait intervenir sur les temps scolaire, périscolaire et de loisirs (2). Elle s'est notamment inspirée du résultat du programme Respect, mené en Bretagne et en Pays-de-la-Loire avec l'aide du Fonds social européen.

Constatant que l'Education nationale se refuse à créer un nouveau corps de fonctionnaires, la Fnaseph propose que ces nouveaux AVSS travaillent dans le cadre d'un service départemental d'accompagnement à la vie scolaire et sociale. Celui-ci pourrait être géré par une association ou par un GIP (groupement d'intérêt public), et passerait convention avec l'Education nationale qui aurait un rôle à jouer dans le contrôle de la qualité du service rendu. Le financement pourrait venir à la fois de la PCH (prestation de compensation du handicap) et des ministères ou des collectivités concernés selon les activités. Cette proposition leur a été envoyée courant janvier. Sans retour pour l'instant.

Partageant ce travail de la Fnaseph dont elle est membre, la toute jeune Unaïsse (Union nationale pour l'avenir de l'inclusion scolaire, sociale et éducative) (3), qui rassemble depuis juillet 2007 des personnels de l'accompagnement scolaire, y ajoute ses propres réflexions et témoignages (4).

Notes

(1) Fnaseph : 13, impasse de l'Enseignement - 72000 Le Mans - Tél. 03 23 55 18 52 - contact@fnaseph.org.

(2) Le document est disponible sur www.fnaseph.org.

(3) Unaïsse : 11, Le Moulin-Rivaux - 44170 La Grigonnais - unaisse@free.fr.

(4) Egalement disponibles sur www.fnaseph.org.

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