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Plan Alzheimer : rien de bien neuf pour le médico-social

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« La priorité est donnée à la filière de soins et à la recherche médicale, tandis que le médico-social doit se contenter de la portion congrue ! » L'Uniopss réagit ainsi à l'annonce, le 1er février, du plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer (voir ce numéro, page 5), d'une manière qui donne le ton de l'appréciation peu enthousiaste du secteur.

Pourtant, la présentation de ce dispositif par le président de la République témoigne « d'une prise de conscience » de l'ampleur du problème, « même si elle n'est pas encore suffisante », juge Arlette Meyrieux, présidente de l'association France Alzheimer. « L'impulsion donnée au plus haut sommet de l'Etat ne peut qu'être favorable » à la cause, estime aussi l'AD-PA. La « cohérence » des mesures retenues, largement inspirées du rapport Ménard, prouve aussi que « les carences du système actuel ont été efficacement relevées », ajoute le Synerpa.

Certaines propositions suscitent néanmoins des interrogations. Ainsi l'Uniopss s'interroge sur le bien-fondé de la création d'un millier de postes de coordinateurs spécifiques à la maladie d'Alzheimer, « alors que l'existence de postes de coordination s'adressant à toutes les personnes en perte d'autonomie n'est pas encore assurée dans tous les territoires ». De même, la FEHAP semble sceptique à propos des MAIA (maisons pour l'intégration et l'autonomie) en estimant que c'est « la création d'un guichet unique complet, destiné à toutes les personnes en perte d'autonomie, s'appuyant sur l'expérience des maisons départementales pour les personnes handicapées [MDPH] », qui « permettrait de faciliter sensiblement les démarches des usagers et des familles ».

Plus globalement, c'est l'absence de moyens nouveaux attribués au secteur médico-social qui est relevée. Qu'il s'agisse des sections spécialisées en maisons de retraite, des accueils de jour ou de l'héber-gement temporaire, « en termes de création de places et de renforcement de personnel, l'ensemble des annonces correspond exactement au plan de solidarité grand âge élaboré en 2006 », pointe le Synerpa. L'Uniopss fait le même constat en soulignant également que l'ouverture des MDPH aux personnes âgées en perte d'autonomie à l'horizon 2010 figure déjà dans la loi du 11 février 2005.

Sur la question du nerf de la guerre, la FEHAP espère que le 1,6 milliard d'euros promis se traduira par un financement « conséquent et pérenne » pour les établissements et services, tout en « s'interrogeant encore » sur la répartition du produit des franchises médicales, appelé également à abonder le plan cancer et les soins palliatifs. Leur apport « ne suffira visiblement pas », estime le Synerpa. « Les arbitrages financiers ne sont pas assez ambitieux », conclut aussi l'AD-PA. « L'ampleur de la question posée aurait justifié un effort supplémentaire », renchérit l'Uniopss.

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