Gilbert Bonnemaison, considéré comme l'un des pères de la prévention de la délinquance, est décédé le 30 janvier à l'âge de 77 ans. Maire socialiste d'Epinay-sur-Seine de 1967 à 1995, député de Seine-Saint-Denis de 1981 à 1993, il fut vice-président du Conseil national des villes et président fondateur des Forums français et européen pour la sécurité urbaine. Mais il a surtout été l'auteur, en tant que président de la commission des maires pour la sécurité, du rapport « Face à la délinquance : prévention, répression, solidarité » (1982), qui a fait date en préconisant une coopération entre l'Etat et les collectivités territoriales en matière de prévention, en s'appuyant sur le tissu associatif. Ce document a préfiguré la création du Conseil national de prévention de la délinquance (CNPD), dont Gilbert Bonnemaison a assuré la vice-présidence de 1983 à 1987, ainsi que des conseils départementaux (CDPD) et communaux (CCPD) de prévention de la délinquance. Gilbert Bonnemaison a aussi été l'auteur du rapport « La modernisation du service pénitentiaire » (1989), dans lequel il a prôné le désengorgement des prisons par le développement du milieu ouvert.
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