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Focus sur les publics accueillis dans les maisons-relais

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A l'occasion d'une journée nationale technique sur les maisons-relais organisée le 8 janvier par la direction générale de l'action sociale (DGAS), une évaluation du dispositif, réalisée à la demande de la DGAS par le bureau de consultants « Ville et Habitat », a été présentée.

L'enquête - qui a identifié 160 maisons-relais (totalisant 2 479 places) ouvertes au 31 décembre 2006 - s'est notamment intéressée à la nature des publics accueillis. Premier constat : les maisons-relais reçoivent bien un public en situation de grande exclusion et souffrant d'isolement et de désocialisation, en cohérence avec la circulaire du 10 décembre 2002 qui a posé le cadre réglementaire du dispositif (1). Dans le détail, l'étude note une part importante de personnes seules, avec des revenus issus de minima sociaux, dont un grand nombre est sous tutelle ou sous curatelle, ainsi que la présence de personnes ayant subi des périodes de rupture professionnelle, affective et/ou familiale qui les ont amenées à vivre des situations de grande exclusion sociale et à connaître l'errance. Des personnes présentant en outre, le plus souvent, « des problèmes de santé, y compris mentale, relativement importants ».

Le rapport souligne également l'existence de publics qui n'étaient pas ciblés initialement. Les enquêteurs ont ainsi constaté un accueil à la marge, dans plusieurs maisons-relais, de familles avec enfants ou bien encore de jeunes adultes ayant déjà un long parcours de vie en institution et « dont on peut imaginer qu'ils ont des perspectives d'insertion sociale et professionnelles plus fortes que la moyenne des résidents ». Un accueil à la marge jugé « pertinent » mais « qui ne doit pas conduire à ce que la maison-relais soit une solution par défaut d'offres spécifiques (centre d'hébergement et de réinsertion sociale, foyer maternel...) ou de logement ordinaire », insistent les experts.

L'étude déplore, au-delà, l'insuffisance, voire l'absence, d'articulation entre les maisons-relais et les dispositifs publics en faveur de l'habitat et du logement des personnes défavorisées. Elle fustige également l'absence de partenariat, pointant le risque de voir des maisons-relais « livrées à elles-mêmes sans le nécessaire accompagnement des résidents ». Les auteurs préconisent par conséquent non seulement d'inciter à la prise en compte des maisons-relais dans les programmes locaux de l'habitat ou les plans départementaux d'action pour le logement des personnes défavorisées (2), mais aussi de les inscrire « dans un partenariat de projet » ainsi que « dans un partenariat opérationnel, pour la construction de réponses adaptées aux besoins des publics logés ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2290 du 20-12-02, p. 7.

(2) Le nouveau cadre réglementaire fixé pour ces plans prévoit qu'ils doivent « définir les objectifs à atteindre ainsi que les mesures et les actions à mettre en oeuvre en vue de la mobilisation et du développement de l'offre de logements » notamment dans les résidences sociales, « y compris » dans les maisons-relais - Voir ASH n° 2534 du 7-12-07, p. 11.

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