Livret A. Compte tenu de la hausse de l'inflation en décembre et de la flambée du taux interbancaire à trois mois, le taux du livret A - calculé notamment sur la base de ces deux composantes - devait théoriquement monter à 4 % au 1er février, contre 3 % à l'heure actuelle. Un tel niveau aurait toutefois eu pour effet de renchérir le financement du logement social (assis sur la collecte du livret A) et de bouleverser la hiérarchie des produits d'épargne. C'est pourquoi le gouvernement a décidé de ne pas suivre la formule mathématique de fixation du taux du livret A, estimant que la situation anormale sur le marché monétaire constituait une circonstance exceptionnelle. Ainsi, le taux du livret A ne passera qu'à 3,5 % au 1er février (tandis que celui du livret d'épargne populaire grimpera parallèlement de 4 % à 4,25 %). Pour le Premier ministre, ce taux s'établit « à un niveau nettement supérieur à l'inflation tout en préservant les conditions de financement du logement social ».
Lutte contre la fraude. Dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre la fraude sociale et fiscale, la caisse nationale des allocations familiales va désormais pouvoir se servir d'un répertoire national regroupant les données des 123 caisses d'allocations familiales, actuellement en cours de déploiement. En pratique, cet outil leur permettra de croiser les informations fournies par les allocataires et d'« éviter de multiples affiliations dans plusieurs caisses », explique l'institution.