En déplacement dans la Haute-Saône, la ministre de l'Emploi a indiqué, le 21 janvier, que 600 millions d'euros seront mobilisés dès le début février pour relancer l'emploi des seniors. Issus de « ressources disponibles mais peu mobilisées actuellement », ces fonds viseront à faire passer le taux d'emploi des salariés âgés de 38 % actuellement à 50 % d'ici à 2010, a précisé Christine Lagarde. Le gouvernement a par ailleurs décidé de réserver la moitié des contrats initiative-emploi à cette population.
Egalement présent, le directeur général de l'Agence national de l'emploi (ANPE) a annoncé « une mobilisation du service public de l'emploi par rapport aux seniors ». Les 425 000 demandeurs d'emploi de plus de 50 ans recensés par l'ANPE bénéficieront d'un accompagnement renforcé, avec un suivi mensuel dès le premier mois au lieu du quatrième. D'autre part, pour relancer la motivation des seniors, les « parcours de recherche accompagnés » seront multipliés et les prospections d'emploi, pour ce public, « plus ciblées ». Parallèlement, les entreprises seront démarchées et disposeront d'une information complète sur les aides à l'emploi auxquelles elles peuvent prétendre en embauchant des plus de 50 ans. « D'autres dispositifs d'accompagnement - diagnostic personnalisé des besoins, présélection des candidats, évaluation en milieu professionnel préalable au recrutement et suivi de l'intégration du salarié dans l'entreprise - pourront aussi leur être proposés », ajoute Matignon dans un communiqué.
L'assurance chômage (Unedic) envisage, pour sa part, de guider les entreprises parmi les diverses aides ou contrats spécifiques. Et financera 450 des 600 millions d'euros annoncés par la ministre en élaborant des mesures incitatives pour les seniors, parmi lesquelles le paiement du différentiel de salaire en cas de reprise d'un emploi moins bien rémunéré que le précédent, la possibilité de cumuler une allocation de chômage et un temps partiel, ou encore le contrat de professionnalisation adulte.