Effectifs en hausse de 4 % en un an dans la branche des centres sociaux

Un peu moins de 50 000 salariés ont travaillé en 2006 dans la branche des centres sociaux, des établissements d'accueil de jeunes enfants et des associations de développement local. Mais la moitié d'entre eux l'a fait pour une durée inférieure à 257 heures dans l'année. En équivalent temps plein (ETP), l'effectif est donc ramené à 18 000. Cette importance massive des temps partiels - deux tiers des salariés - est l'une des caractéristiques les plus marquantes de la branche, telle qu'elle ressort de la photographie qu'en livre son observatoire emploiformation (1). La proportion des emplois en CDI à temps plein n'est que de 23 % dans les centres sociaux et de 34 % ailleurs.

La branche regroupe 1 486 associations employeurs, qui appliquent la convention collective du 4 juin 1983 (2). 70 % d'entre elles gèrent des centres sociaux, 5 % des équipements pour la petite enfance et 25 % d'autres structures. 77 % comptent moins de dix salariés et seules 10 % en rassemblent plus de 20. La branche se développe néanmoins puisque le nombre des associations a augmenté de 2 % entre 2005 et 2006, celui des ETP de 4 % et la masse salariale a crû de 10 %. Signe que la durée moyenne du travail s'est allongée.

73 % des salariés de la branche sont des femmes, dont 28 % seulement travaillent à temps plein. L'âge moyen est de 36 ans, l'ancienneté moyenne de quatre ans. C'est dire qu'il existe un fort turn over. La moitié des associations a recours aux contrats aidés, qui concernent 14 % des salariés de la branche. 62 % des effectifs occupent des postes d'animation, 8 % des postes d'encadrement, 8 % des emplois de la petite enfance et 21 % des emplois administratifs et de service.

Le taux de départ en formation des salariés augmente mais reste faible : 17 %, sans surprise dans une branche faite de petites structures et où le turn over est important. Les cadres (33 %) partent deux fois plus que les autres (16 %). « Il existe un lien fort entre le départ en formation continue et la stabilité de l'emploi », relève l'observatoire. La durée des formations reste modeste, avec 30 heures en moyenne (10 heures de moins qu'en 2004 et 2005).