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Une pétition dénonce l'extension de la notion de handicap aux élèves en grande difficulté

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« Les élèves en difficulté à l'école ne sont pas tous des enfants handicapés » et il est contre-productif de les obliger à passer par le « guichet unique » de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). La Fédération des associations nationales de CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques) vient de s'associer à une pétition, lancée notamment par des médecins et des enseignants spécialisés, qui circule sur ce thème (1).

« Nombre d'enfants présentent des difficultés relationnelles, émotionnelles ou d'apprentissage qui retentissent sur leur scolarité, mais qui sont le plus souvent transitoires, à condition d'être convenablement prises en compte, explique son président, Richard Horowitz. Ce qui suppose une action coordonnée au plan médico-psychologique et éducatif, avec des aménagements du temps scolaire souvent minimes, mais d'une grande portée thérapeutique. » Or, explique la pétition, ces enfants en difficulté « ne peuvent plus guère bénéficier que des moyens très limités des RASED [réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté]. Pour presque tous les autres aménagements de la scolarisation, la famille doit s'adresser à la MDPH », avec le traumatisme d'avoir à endosser « l'étiquette » de l'enfant « handicapé ». Au point, constate Richard Horowitz, que certaines familles « renoncent à demander de l'aide pour éviter une stigmatisation redoutée ».

La pétition rappelle la définition du handicap retenue « à juste titre » par la loi du 11 février 2005 : « une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions » et juge « injustifiée » l'extension de cette notion à tous les élèves en grande difficulté. Résultat : ils se retrouvent parfois « institutionnellement à l'abandon » au fond des classes. Où ils côtoient des enfants handicapés pour qui « le choix de la scolarisation ordinaire tend également à restreindre les moyens de prise en charge adaptée ».

Les protestataires demandent donc des possibilités d'aménagement « souple et évolutif » des temps scolaires, des moyens d'accompagnement individuel avec des auxiliaires de vie scolaire formés et dotés d'un emploi stable, des classes à effectif réduit et, enfin, la possibilité d'orienter vers les ITEP (instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques) « sans passer par le cadre du handicap ».

Notes

(1) Disponible sur http://pas.d.etiquette.free.fr.

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