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Franchises : des malades en grève face à une « mesure de trop »

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Les franchises, qui sont entrées en vigueur en ce début d'année, deviendraient-elles, pour la plupart des malades, « la mesure de trop », selon la formule utilisée par l'association Aides ? Après la grève des soins annoncée publiquement par Bruno-Pascal Chevalier, affecté par le virus du sida, « en soutien à toutes les victimes » du nouveau dispositif, deux autres personnes, dont un insuffisant rénal, ont également décidé d'arrêter de prendre leurs traitements. Une forme de protestation ultime face à un dispositif, qui, rappelle Aides, s'inscrit dans une série de mesures faisant reculer l'accès aux soins. Car si la contribution est plafonnée à 50 € par personne et par an, les franchises s'ajoutent aux déremboursements de médicaments, aux dépassements d'honoraires, au forfait de 1 € par consultation et à celui de 18 € sur les actes hospitaliers lourds... Autant de dépenses qui, ajoutées les unes aux autres, peuvent peser très lourdement pour les plus malades.

S'il ne s'agit pas, pour lui, d'approuver des actions qui mettent en danger leur vie, le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) indique partager le combat de ces personnes « pour la garantie effective du droit à la santé », inscrit dans la Constitution, après avoir, avec d'autres, manifesté auprès du gouvernement et du Parlement son opposition à cette mesure. Aussi, face à ces formes de protestation radicales, il réclame un moratoire sur les franchises médicales afin que les débats de la conférence sur la protection sociale annoncée à la fin du mois et des états généraux de la santé promis en février englobent cette question.

S'il n'élude pas la nécessité d'une réflexion de fond, le collectif Alerte pointe le fait que deux millions de personnes vivant pourtant sous le seuil de pauvreté (817 € de ressources par mois) ne sont pas exonérées du dispositif des franchises. Il s'agit notamment des bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés et de l'allocation de solidarité aux personnes âgées, dont les revenus se situent juste au-dessus du plafond de ressources de la couverture maladie universelle complémentaire (606 € par mois). Il est donc urgent de porter ce plafond au niveau du seuil de pauvreté, affirme Alerte. L'aide à l'acquisition d'une couverture complémentaire santé n'a en effet, selon le collectif, pas démontré son efficacité, comme d'ailleurs tous les dispositifs qui se sont succédé, le montant à la charge des intéressés étant trop élevé.

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