Le 3 janvier, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a remis les premiers exemplaires du « chèque santé » à plusieurs assurés sociaux. Sa mise en place vise à relancer le dispositif de l'aide à l'acquisition d'une couverture complémentaire santé (ACS) (1), qui n'a pas rencontré le succès escompté. En effet, sur deux millions de bénéficiaires potentiels, seuls 10 % l'ont utilisé. Pour mémoire, l'ACS doit permettre aux foyers dont les revenus se situent juste au-dessus des plafonds de ressources pour l'accès à la couverture maladie universelle complémentaire de souscrire un contrat de complémentaire santé grâce à une déduction sur le montant de leur cotisation annuelle.
Situé en bas de l'attestation de droit à l'ACS que l'assurance maladie délivre à l'assuré dont la demande a été acceptée, le chèque santé indique clairement le montant total de l'aide accordé. Si le ministère de la Santé souligne que désormais « la seule démarche de l'assuré sera d'envoyer ce chèque à la complémentaire santé de son choix pour en bénéficier », le chèque ne doit néanmoins pas être détaché de l'attestation de droit. Par ailleurs, les démarches des assurés sont facilitées grâce à un nouveau formulaire de demande d'ACS disponible sur le site Internet de la caisse nationale d'assurance maladie -
A noter : le montant de l'aide - compris entre 100 et 400 € en fonction de l'âge de l'assuré et de sa situation de famille - est inchangé, ce qui suscite le mécontentement du secteur associatif (voir ce numéro, page 62).