La CGT proteste contre la revalorisation au 1er janvier des prestations familiales de 1 % et du RMI de 1,6 % (voir ce numéro page 5 et ASH n° 2530 du 9-11-07, page 9). Déplorant que l'augmentation du pouvoir d'achat de ces bénéficiaires ne soit pas à l'ordre du jour du gouvernement, le syndicat demande que les allocations familiales soient portées à 230 € par mois dès le premier enfant et que leur revalorisation soit indexée sur l'évolution du salaire moyen et non plus sur les prix. Elle réclame en outre que le montant des minima sociaux ne soit pas inférieur au seuil de pauvreté européen (60 % du salaire médian).
L'Usgeres (Union de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie sociale) souhaite peser sur certains débats de la négociation de l'agenda social 2008 (voir ce numéro, p. 14). Elle devrait faire connaître en janvier prochain ses propositions sur la réforme de la formation professionnelle et celle de la représentativité des organisations syndicales. Si elle souhaite participer « activement » à la première au sein des branches de l'économie sociale, elle va également entamer des réflexions sur l'évolution de la gouvernance de la formation professionnelle, notamment sur les modes de coopération entre les organismes paritaires collecteurs agréés. Quant à la réforme de la représentativité, l'Usgeres, qui rappelle que le patronat de l'économie sociale n'est toujours pas reconnu comme représentatif à l'échelle interprofessionnelle, se dit favorable à « une juste représentation de l'ensemble des statuts d'entreprise et des modes d'entreprendre à la table des négociations ».
Livret A : « Pas de réforme dans la précipitation », avertit dans une déclaration commune un collectif d'associations (dont l'ADF, l'AMF, l'USH, l'Uniopss, la FNARS, la Fondation Abbé-Pierre, la FAPIL). A la suite de l'annonce du gouvernement de généraliser la distribution du livret A et de réformer le financement du logement social afin de
mettre la France en conformité avec les règles européennes (voir ASH n° 2536 du 21-12-07, pages 15 et 40), les signataires mettent en garde contre une action « insuffisamment mûrie et débattue ». Ils demandent au président de la République et au gouvernement de maintenir le recours engagé par la France contre la décision de la Commission européenne et d'examiner « sereinement » l'avenir du financement du logement social et de l'épargne populaire.
La loi Neuwirth a 40 ans. Bien qu'encore restrictive, elle avait ouvert l'accès des Françaises à la contraception. Aujourd'hui, elle ne doit pas rester « inachevée », défend le Mouvement français pour le planning familial, qui demande le remboursement de l'ensemble des moyens de contraception (y compris les formules les plus « tolérables » comme le patch, l'anneau vaginal, les implants), le développment des lieux d'information, l'amélioration de la formation initiale et continue des professionnels du secteur sanitaire et social, enfin une véritable éducation à la sexualité de tous les jeunes.