Outre que les mécanismes de revenu minimum n'existent que dans 24 Etats membres de l'Union européenne sur 27, lorsqu'ils sont créés, ils présentent plusieurs faiblesses, estime le Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (EAPN). Certains groupes n'y ont pas droit en raison de leur âge, de leur situation professionnelle ou de leur statut de migrant. De plus la complexité des systèmes freine parfois leur accès. Par ailleurs, les montants des prestations, qui ne tiennent pas compte de l'augmentation du coût de la vie ou de celle de services comme le logement et l'énergie, ne sont pas suffisants pour sortir les personnes de la pauvreté. Sans compter l'image négative des publics associés à ces systèmes.
Si les membres d'EAPN constatent le manque de volonté politique de l'Union d'avancer sur cette question, ils entendent néanmoins profiter de la consultation sur l'inclusion active ouverte le 17 octobre par la Commission européenne (1). Ils lancent ainsi une campagne européenne pour « un revenu minimum adéquat » (2) afin d'appeler les Etats membres à reconnaître qu'un tel mécanisme est « un élément essentiel du système de protection sociale » et à garantir à chacun le « droit essentiel » d'y accéder au niveau national. Le réseau leur demande également de participer « de manière positive » à la consultation lancée jusqu'en février 2008 par la Commission, et à soutenir la proposition visant à accorder une importance cruciale à l'octroi d'une « aide au revenu suffisante qui permette aux personnes de mener une vie digne ».
(2) Brochure, note d'information, lettres-types à envoyer, disponibles sur