Suite à la réforme du statut des personnels d'insertion et de probation (1), un arrêté précise les modalités d'organisation, le programme et la nature des épreuves des concours externe et interne pour le recrutement des conseillers d'insertion et de probation de l'administration pénitentiaire (2). Les deux concours ont lieu simultanément.
S'agissant du concours externe, il comprend deux épreuves écrites d'admissibilité, à savoir :
une composition portant sur un sujet d'ordre général relatif à l'évolution politique, économique et sociale de la France contemporaine (4 heures) (coefficient 3) ;
une note de synthèse à partir d'un dossier portant sur les libertés publiques ou des problématiques liées à la justice (3 heures) (coefficient 2).
Le candidat doit aussi subir une épreuve orale d'admission d'une durée de 30 minutes au maximum, dont 15 au plus d'exposé, consistant en un entretien avec le jury (3). L'épreuve - de coefficient 2 - se base sur un exposé du candidat à partir d'un sujet tiré au sort portant sur le programme de connaissances générales figurant en annexe de l'arrêté. Objectif : apprécier la personnalité, les aptitudes et les motivations du candidat à exercer les fonctions de conseiller d'insertion et de probation.
Le concours interne comprend une épreuve écrite d'admissibilité d'une durée de trois heures consistant en une rédaction, à partir d'un dossier, d'une note administrative permettant de vérifier les qualités de rédaction, d'analyse et de synthèse du candidat ainsi que son aptitude à dégager des solutions appropriées (coefficient 2). Se déroule ensuite une épreuve orale d'admission qui consiste, au choix du candidat exprimé au moment de son inscription au concours, en :
un entretien avec les membres d'un jury ayant pour point de départ un exposé sur son parcours professionnel et permettant d'apprécier ses compétences et ses capacités pour exercer cet emploi (30 minutes au maximum, dont 10 minutes au plus d'exposé). Sont alors pris en compte les emplois inscrits dans les filières sécurité ou socio-éducative du répertoire interministériel de l'Etat, ou en relation avec les métiers de la sécurité, ou de la filière socio-éducative ou relevant de l'administration pénitentiaire ;
ou en la reconnaissance des acquis de son expérience professionnelle dès lors qu'il dispose d'une expérience professionnelle minimale de trois ans (30 minutes au maximum) (coefficient 2). A cet effet, le candidat produit, au moment de son inscription, un dossier professionnel qui présente notamment son cursus professionnel, ses motivations personnelles et professionnelles. L'entretien doit porter alors exclusivement sur le dossier constitué par le candidat.
Chaque épreuve est noté par une note de 0 à 20 - la note de 5 sur 20 étant éliminatoire -, multipliée par le coefficient correspondant à chaque épreuve. Seuls peuvent subir les épreuves d'admission, après application des coefficients, les candidats ayant obtenu aux épreuves d'admissibilité :
pour le concours externe, un nombre total de points au moins égal à 50 ;
pour le concours interne, un nombre de points au moins égal à 20.
Ce nombre total de points est arrêté par le jury, qui établit la liste des candidats admissibles après péréquation, s'il y a lieu, et par ordre alphabétique.
Les candidats déclarés admissibles effectuent, avant les épreuves d'admission, un stage de sensibilisation de deux jours en milieu pénitentiaire.
A l'issue de l'épreuve d'admission, le jury se réunit pour délibérer et fixe, après péréquation, s'il y a lieu, et par ordre de mérite, la liste des candidats admis aux concours. Seuls y figurent, s'ils n'ont obtenu aucune note éliminatoire, les candidats ayant obtenu pour l'ensemble des épreuves d'admissibilité et d'admission un nombre de points fixé par le jury qui ne peut être inférieur à 70 points pour le concours externe et 40 points pour le concours interne. A noter : le jury peut dresser une liste complémentaire des candidats qu'il estime aptes à être admis au concours.
(2) Le nombre de postes offerts et, s'il y a lieu, la répartition des postes entre les deux sexes, les dates limites de retrait et de dépôt des candidatures, la liste des candidats autorisés à se présenter seront fixés par un prochain arrêté du ministre de la Justice.
(3) Le jury comprend : le directeur de l'administration pénitentiaire, ou son représentant, président ; deux fonctionnaires de l'administration centrale ; un magistrat et trois fonctionnaires des services déconcentrés de l'administration pénitentiaire, dont un directeur d'insertion et de probation et un chef des services d'insertion et de probation. Des examinateurs qualifiés peuvent être adjoints au jury.